Trois kilomètres par jour pour faire reculer les maladies cardiovasculaires…

Alors qu’avaient lieu, le week-end dernier dans toute la France, les Parcours du Cœur, la Fédération Français de Cardiologie, nous rappelle que l’activité physique ou sportive reste le facteur de lutte numéro un pour agir contre la mortalité par maladies cardiovasculaires… Les recommandations officielles préconisent de pratiquer une activité physique ou sportive de 30 minutes par jour pour un adulte pour permettre un réel bénéfice sur la santé. Ceci équivaut à faire 10.000 pas tous les jours soit 3 Km.


Une étude montre d’ailleurs, qu’à elle seule, la pratique d’une activité physique quotidienne réduit de 35 % le risque de mortalité par maladies cardiovasculaires.

Les autres facteurs, pris séparément, réduisent respectivement la mortalité par maladies cardiovasculaires de 32 % chez le non-fumeur, de 29 % chez les personnes suivant un régime méditerranéen et de 26 % pour ceux qui ont une consommation modérée d’alcool.

Ces chiffres montrent bien l’importance que revêt l’activité physique régulière en complément de la nécessaire vigilance en matière de nutrition, de prévention du tabagisme et de l’alcool pour lutter activement contre les maladies cardiovasculaires.

Mais la pratique régulière d’une activité physique ou sportive agit également sur la survenue des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires :
• Chez les personnes pré-diabétiques : l’activité physique ou sportive réduit de 58 % l’apparition d’un diabète à 3 ans ;
• Chez les personnes en surpoids : l’exercice physique, accompagné d’un suivi diététique, entraîne une perte de poids allant jusqu’à 8Kg et prévient les complications cardiovasculaires ;
• Le mauvais cholestérol baisse de 10 % et le bon cholestérol augmente de 5 %.

L’activité physique ou sportive : des bénéfices sur la santé à tous les âges de la vie
Pour les seniors : l’activité physique ou sportive a des effets bénéfiques sur les facteurs de risques tels que la surcharge pondérale, l’hypertension artérielle, l’état pré-diabétique, les troubles cognitifs, sur la santé globale et la qualité de vie.

La pratique sportive régulière permet de restaurer une partie des capacités fonctionnelles mobilisables à l’exercice et de retarder certains processus délétères liés au vieillissement, et ainsi améliorer l’autonomie et la qualité de vie au cours de l’avancée de l’âge. Même chez le sujet âgé fragile, l’activité physique présente un intérêt sur le plan de la mobilité, de l’équilibre, de la souplesse, de la force musculaire et de la prévention des chutes.

En prévention secondaire, la pratique d’une activité physique permet d’éviter la récidive et les complications
• Intégrer l’activité physique à la prise en charge de la maladie chronique (obésité, maladies cardiovasculaires) apporte un réel bénéfice thérapeutique. Elle contribue à la prévention des comorbidités (telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, les cancers). L’activité physique apporte des bénéfices physiques, physiologiques, psychologiques et sociaux. Elle améliore l’appétit, la fatigue, le sommeil, l’anxiété, la dépression, l’image du corps, la sociabilité et facilite la réhabilitation professionnelle.
• Après la survenue d’un accident cardiaque, la pratique d’une activité physique ou sportive contribue à la prévention des récidives. Elle fait reculer la mortalité et diminue les facteurs de risque :
• Elle diminue la mortalité de 20 à 25 % chez les cardiaques entre 50 et 60 ans et permet de gagner un à trois ans de vie supplémentaires.
• 25 % des fumeurs après un infarctus arrivent à arrêter définitivement de fumer grâce et uniquement à la pratique d’une activité physique ou sportive. Après un infarctus, un patient sur cinq aura un risque de récidive s’il ne pratique pas une activité physique régulière. À cause du manque de structures adaptées, aujourd’hui seuls 20 à 25 % des cardiaques bénéficient d’une rééducation adaptée après leur accident leur permettant de limiter le risque de récidive et de prolonger leur vie.
Trois kilomètres par jour pour faire reculer les maladies cardiovasculaires…

Focus sur une réadaptation réussie

Mr René S, 61 ans, aujourd’hui retraité, était cadre dans une entreprise multinationale. Sa profession engendrait beaucoup de déplacements, de repas au restaurant, et de stress. Mr René S. fumait et ne faisait pas de sport. En novembre 2003, alors qu’il présente un œdème aigu du poumon, on lui diagnostiqua une insuffisance cardiaque sévère. Après un double pontage et une tachycardie ventriculaire, René S. bénéficie d’une réadaptation à l’hôpital Broussais.

Grâce à un encadrement adapté, avec éducation thérapeutique et entraînement progressif, René S. décida de changer d’hygiène de vie. Depuis, il préfère marcher que prendre sa voiture quand c’est possible, il fait régulièrement du vélo d’appartement et du jardinage. Il s’est inscrit dans un Club Coeur et Santé où il peut pratiquer un sport sans esprit de compétition et avec des personnes ayant le même parcours que lui. Aujourd’hui ses douleurs musculaires sont réduites, sa capacité à marcher est de 2h00. Il peut monter quatre/cinq étages. Sa qualité de vie est excellente.

Pour aller plus loin, lire aussi :
Les Parcours du cœur 2009 : un week-end pour bouger votre cœur !

Publié le 30/03/2009 à 12:07 | Lu 7948 fois