Sylvie Labansat : si ma vie m'était contée

Avec le vieillissement de la population, les « biographes personnels » ou de petits éditeurs qui se chargent de rédiger et/ou de publier les mémoires d’un nombre croissant de personnes âgées se développent... C’est le cas par exemple de Sylvie Labansat qui se propose d’écrire le récit de votre vie.


Sylvie Labansat vient de livrer son premier livre collectif à une maison de retraite de l’Essonne. « Une aventure d’une richesse incroyable, qui révèle la puissance du collectif. Chaque bribe de souvenir vient en compléter une autre, pour produire un résultat étonnant, empreint d’humour et enrichi par les apports des cinq générations (animatrices, stagiaires…) participant aux ateliers… » indique-t-elle.
 
De la commande qui a précédé, Sylvie Labansat montre une carte de remerciement, un papillon bleu scintillant : « Vous m’avez donné des ailes, merci infiniment de ce beau parcours vécu ensemble. « Je suis toujours étonnée de constater le pouvoir de l’écrit comme si les mots posés sur le papier étaient plus faciles à dire. »
 
Pour autant, pas question de jouer les apprenti-psychologues: « Je n’en ai ni la formation, ni la compétence. J’accueille juste ce qui m’est dit, en veillant à ce que les propos rapportés dans le livre jouent un rôle fédérateur au sein de la famille. ». Un seul secret… une écoute bienveillante : « Parfois, je retiens mon souffle, je sens la confidence arriver. L’instant est fragile et un seul mot pourrait tout gâcher ».
 
Dernièrement, une narratrice a souhaité être publiée. « Son parcours, semé de multiples soucis de santé donne à réfléchir sur le sens que l’on donne à sa vie et je comprends le choix de l’éditeur de publier, car ce récit a une vertu pédagogique. » Mais c’est une décision rare, les récits autobiographiques ont plus souvent une diffusion confidentielle.
 
Chaque année, des milliers d’ouvrages sont ainsi édités à quelques exemplaires, destinés au cercle familial et aux proches du narrateur. A l’origine, cette démarche qui consiste à raconter sa vie, pourrait paraître égocentrique. Cependant, elle n’émane généralement pas des personnes âgées. Ces dernières, n’imaginent pas que leurs faits et gestes passés puissent intéressés la postérité. Ce sont souvent les enfants ou petits-enfants, à l’occasion d’un anniversaire ou de noces d’or, qui poussent leurs aïeux à « se raconter », à révéler l’histoire de leur vie : premiers amours, voyages lointains, réussites ou échecs professionnels ou personnels…
 
Différentes formules à partir de 3.000 euros.
 
Sylvie Labansat 
alorsracontenous@free.fr      .
Tel : 06  62  78  32  75

Publié le 31/07/2015 à 01:00 | Lu 1235 fois