Soins dentaires : le point sur le dépistage organisé dans des maisons de retraite de la Loire

Ce n’est pas parce qu’on est une personne âgée qu’il faut pour autant, négliger sa santé bucco-dentaire. Même quand on vit en maison de retraite ! Dans ce contexte, l’association PBDS (Prévention Bucco-dentaire des seniors) a organisé pendant six mois un dépistage dans des établissements de la Loire.





On a souvent tendance à penser qu’une fois en maison de retraite, les pensionnaires n’ont plus besoin d’avoir accès à des soins bucco-dentaires. Grosse erreur !
 
En avril 2013, le Synerpa, syndicat national des maisons de retraite privées et l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) se mobilisaient pour promouvoir la santé bucco-dentaire en établissement, tout en rappelant que 35 à 50% des aînés en perte d’autonomie souffraient de pathologies bucco-dentaires…
 
Avec à la clef, des graves conséquences sur leur santé : risques de dénutrition, pathologies cardiaques, articulaires, rhumatismes, perte de l’estime de soi…

Dans cet esprit, en novembre 2013, l’association PBDS a organisé de manière expérimentale, un  dépistage bucco-dentaire auprès des résidents de maisons de retraite de la Loire. Pendant un semestre, un fauteuil de dentiste mobile a été installé dans six établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes du département.
 
En tout, 307 résidents ont pu bénéficier d’une consultation proposée par des chirurgiens-dentistes ! Et les conclusions de cet essai sont assez claires… Les besoins en soins dentaires en maison de retraite sont très importants et concernent une large majorité des pensionnaires (80%) ! Parmi les constats des  dentistes qui ont participé à l’opération : dents absentes, extractions de dents très détériorées, caries douloureuses, racines à extraire, prothèses inadaptées ou blessantes, etc. Mais aussi, détartrage !
 
Si ces soins -que n’importe quel adulte ferait- ne sont pas apportés à ces aînés, il peut en résulter des blessures de la bouche avec leur appareil mal adapté ou ils peuvent aussi développer des maladies infectieuses avec des complications en cascade. Sans oublier les difficultés rencontrées pour s’alimenter et pour communiquer.
 
A noter que tous les résidents visités étaient en perte d’autonomie et rencontraient donc des difficultés pour se déplacer et aller voir leur dentiste. Devant ce constat, l’association cherche les meilleurs moyens à mettre en place pour effectuer ces soins et les adaptations de prothèses de façon simple. Affaire à suivre. 

Article publié le 14/04/2014 à 04:00 | Lu 963 fois