Phlébite : les trois symptômes à connaitre !

A l’occasion du 48ème Congrès du Collège Français de Pathologie Vasculaire, le laboratoire Bayer HealthCare vient de lancer une campagne de communication qui vise à mieux faire connaitre la phlébite (ou thrombose veineuse profonde) et ses trois principaux symptômes ! Et parallèlement, à l’urgence d’appeler un docteur dès l’apparition de l’un de ces signaux !





Douleurs sourdes au mollet ou dans la cuisse, sensation de lourdeurs ou gonflement de la jambe sont les trois  principaux signes qui doivent faire penser à une phlébite.
 
Rappelons en effet que chaque année en France, 100.000 personnes sont concernées et qu’environ 10.000 en meurent suite à une embolie  pulmonaire… Il convient donc de faire attention et d’être mieux sensibilisé à cette pathologie  
 
La thrombose veineuse profonde (TVP), plus communément appelée phlébite, est une maladie cardiovasculaire. Localisée généralement dans une veine de la jambe, elle survient lorsqu’un caillot de sang bloque partiellement ou totalement la circulation sanguine, tel un bouchon. 
 
« Si une partie ou la totalité du caillot se détache de la paroi veineuse, portée par le flux sanguin, il peut migrer jusqu’au cœur puis obstruer l’artère pulmonaire ou l’une de ses branches provoquant une embolie pulmonaire. C’est un cas d’urgence,  il faut donc agir vite pour traiter le caillot » indique le Professeur Grégoire Le Gal, médecin interniste au CHU de Brest et à Ottawa. Dans le cas contraire,  il peut s’en suivre des lésions durables des poumons et d’autres organes vitaux voire le décès. 
 
On le voit bien… Le risque d’embolie pulmonaire fait de la phlébite une maladie sérieuse ! Il est donc fortement conseillé de consulter un médecin dès l’apparition d’un de ces symptômes : douleur, lourdeur ou gonflement de la jambe. Or, seul un tiers (34%) des sondés citent les trois symptômes évocateurs de la phlébite…
 
Les facteurs de risque sont nombreux… Et parmi eux, l'âge en est le principal, même si des sujets plus jeunes peuvent être atteints. « Il existe des facteurs de risque génétiques, s’il y a déjà eu des thromboses dans la famille, on est plus à risque d’en faire une ; toutes les maladies qui donnent de l’inflammation, comme le cancer, les pathologies articulaires, mais aussi l'obésité, l'insuffisance cardiaque, ou encore le tabagisme sont également des facteurs de risque » ajoute le Pr G. Le Gal. Et de poursuivre : « Les interventions chirurgicales imposent une surveillance particulière : les lésions vasculaires formant un terrain propice au développement des thromboses ».
 
Plus généralement, toute période occasionnant un ralentissement de la circulation (stase veineuse) comme le repos suite à un accident ou une opération chirurgicale, un voyage en avion en long courrier, mais aussi la grossesse, ou encore la perte d'autonomie de la personne âgée augmentent le risque de déclencher une phlébite. Les femmes sujettes aux jambes lourdes ou ayant une insuffisance veineuse ont, elles aussi un terrain favorable à la phlébite, facteur bien identifié par 90% des Français, sans oublier le port de jeans serrés ou de bottes. Mais parfois, « la survenue d’une phlébite reste inexpliquée et apparaît chez un patient qui ne présentait aucun risque particulier, il est donc primordial d’aller consulter en cas d’apparition d’un des trois symptômes », insiste encore le Pr G. Le Gal. 

Phlébite : conduite à tenir et bonnes pratiques

La phlébite peut avoir de graves complications et il est important de consulter un médecin sans attendre. « Il faut savoir que les deux-tiers des phlébites sont diagnostiquées et traitées en ville. Pour poser son diagnostic, le médecin pratique un écho-Doppler veineux » explique le Dr Jean-Pierre Laroche, médecin vasculaire, au CHU de Montpellier.
 
S’il y a un risque de développer une thrombose veineuse, le médecin peut prescrire des chaussettes, bas ou collants de contention qui doivent parfois être portés de jour comme de nuit si le risque de thrombose est important.
 
« Les patients dits à risque veineux et immobilisés chez eux doivent acquérir le réflexe prévention de la phlébite » précise encore le Dr Laroche. Un traitement anticoagulant peut être prescrit à titre préventif, en complément d’une compression médicale. « Pour un voyage en avion de plus de 6 heures, même si la personne ne présente pas d’antécédent, il convient de porter des chaussettes de contention et de s’hydrater au maximum, soit un litre d’eau pour 6 heures de vol » ajoute-t-il.
 
« Dans tous les cas, il convient d’appliquer certaines règles d’hygiène de vie pour prévenir le risque de survenue d’une phlébite comme pratiquer une activité physique régulière, lutter contre la surcharge pondérale, l’obésité étant un facteur majeur de risque veineux, et éviter de fumer » explique le Dr JP Laroche.

Article publié le 24/03/2014 à 10:23 | Lu 8106 fois