Zika, dengue, fièvre jaune, chikungunya… Toutes ces maladies sont transmises à l’homme par piqûres de moustiques infectés.
Ces moustiques sont d’énormes réservoirs de virus puisqu’un seul moustique renferme des milliards de particules virales qui peuvent être issues de plusieurs virus pathogènes pour l’homme.
Impossible d’éviter les contacts entre humains et moustiques, au contraire, ces contacts se multiplient au gré de la déforestation, de l’augmentation des températures et de la forte concentration démographique.
« Sous nos fenêtres, sur nos balcons ou dans nos jardins, les coupelles d’eau de nos plantes vertes sont des lieux où les larves de moustiques se développent. Et en tant qu’humain, nous sommes une source intarissable de nourriture protéinée pour les femelles moustiques en période de reproduction, qui nous ponctionnent quelques microlitres de sang lors d’une piqûre », explique Anna-Bella Failloux, entomologiste et virologue, responsable de l’unité de recherche Arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur.
Sur les quelques 3.500 espèces de moustiques recensées, seulement 15% d’entre elles piquent l’homme. Trois espèces de moustiques sont les principaux vecteurs de maladies virales chez l’homme : le moustique tigre ou Aedes albopictus, Aedes aegypti, ou encore Culex quinquefasciatus.
Peu de solutions existent pour lutter efficacement contre ces moustiques. L’utilisation d’insecticides s’avère peu efficace car les molécules actives utilisées sont peu variées, et des résistances apparaissent
rapidement chez les moustiques. De plus, cette solution a un impact environnemental néfaste pour les autres espèces.
« Aujourd’hui, il n’y a pas une solution unique et nous devons poursuivre et intensifier les efforts de recherche pour mieux comprendre la transmission de ces maladies. Nous connaissons mal comment le virus émerge à partir du réservoir animal et passe de l’animal à l’homme » explique la chercheuse.
Et d’ajouter : « le lien entre ces deux hôtes est le moustique. Nous connaissons très bien les moustiques de la ville car il nous est possible de les élever donc de les étudier en laboratoire. Par contre, les moustiques sauvages à l’origine de l’émergence virale ne peuvent pas survivre en captivité, dans les laboratoires. De ce fait, nous les connaissons très peu ».
Au sein de l’Institut Pasteur, ce ne sont pas moins de quatre unités de recherche qui œuvrent activement pour tenter de lever ces freins et comprendre les processus d’émergence des maladies vectorielles chez l’homme, notamment en mettant à contribution toutes les expertises et observations nécessaires des autres équipes présentes sur le campus et dans le Pasteur Network.
En dépit des technologies très pointues à disposition, l’observation reste essentielle aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire pour comprendre les mécanismes de transmission du virus par le moustique et comment le virus se développe et se multiplie chez son hôte.
Il reste encore un grand nombre d’espèces de moustiques à identifier, la plus grande diversité des espèces se situe au sein des forêts tropicales : « A Madagascar, plus de 235 espèces sont recensées et une multitude de virus sont entretenus au sein de cycles sauvages. Le travail de terrain consiste à traquer l’émergence des virus à partir de ces sanctuaires de biodiversité. La surveillance poussée de ces forêts permet d’anticiper la création de foyers épidémiques et de mieux comprendre la chaîne de transmission des virus », souligne encore Anna-Bella Failloux.
Son laboratoire abrite un insectarium au sein de l’Institut Pasteur, pour y élever des moustiques et pouvoir étudier les moustiques tigres notamment.
« Toutes les disciplines biologiques sont présentes sur le campus, ce qui en fait l’endroit le plus propice à l’étude des maladies infectieuses. Mes recherches mêlent entomologie et virologie, une double formation essentielle pas forcément bien connue du grand public », conclut-elle.
Ces moustiques sont d’énormes réservoirs de virus puisqu’un seul moustique renferme des milliards de particules virales qui peuvent être issues de plusieurs virus pathogènes pour l’homme.
Impossible d’éviter les contacts entre humains et moustiques, au contraire, ces contacts se multiplient au gré de la déforestation, de l’augmentation des températures et de la forte concentration démographique.
« Sous nos fenêtres, sur nos balcons ou dans nos jardins, les coupelles d’eau de nos plantes vertes sont des lieux où les larves de moustiques se développent. Et en tant qu’humain, nous sommes une source intarissable de nourriture protéinée pour les femelles moustiques en période de reproduction, qui nous ponctionnent quelques microlitres de sang lors d’une piqûre », explique Anna-Bella Failloux, entomologiste et virologue, responsable de l’unité de recherche Arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur.
Sur les quelques 3.500 espèces de moustiques recensées, seulement 15% d’entre elles piquent l’homme. Trois espèces de moustiques sont les principaux vecteurs de maladies virales chez l’homme : le moustique tigre ou Aedes albopictus, Aedes aegypti, ou encore Culex quinquefasciatus.
Peu de solutions existent pour lutter efficacement contre ces moustiques. L’utilisation d’insecticides s’avère peu efficace car les molécules actives utilisées sont peu variées, et des résistances apparaissent
rapidement chez les moustiques. De plus, cette solution a un impact environnemental néfaste pour les autres espèces.
« Aujourd’hui, il n’y a pas une solution unique et nous devons poursuivre et intensifier les efforts de recherche pour mieux comprendre la transmission de ces maladies. Nous connaissons mal comment le virus émerge à partir du réservoir animal et passe de l’animal à l’homme » explique la chercheuse.
Et d’ajouter : « le lien entre ces deux hôtes est le moustique. Nous connaissons très bien les moustiques de la ville car il nous est possible de les élever donc de les étudier en laboratoire. Par contre, les moustiques sauvages à l’origine de l’émergence virale ne peuvent pas survivre en captivité, dans les laboratoires. De ce fait, nous les connaissons très peu ».
Au sein de l’Institut Pasteur, ce ne sont pas moins de quatre unités de recherche qui œuvrent activement pour tenter de lever ces freins et comprendre les processus d’émergence des maladies vectorielles chez l’homme, notamment en mettant à contribution toutes les expertises et observations nécessaires des autres équipes présentes sur le campus et dans le Pasteur Network.
En dépit des technologies très pointues à disposition, l’observation reste essentielle aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire pour comprendre les mécanismes de transmission du virus par le moustique et comment le virus se développe et se multiplie chez son hôte.
Il reste encore un grand nombre d’espèces de moustiques à identifier, la plus grande diversité des espèces se situe au sein des forêts tropicales : « A Madagascar, plus de 235 espèces sont recensées et une multitude de virus sont entretenus au sein de cycles sauvages. Le travail de terrain consiste à traquer l’émergence des virus à partir de ces sanctuaires de biodiversité. La surveillance poussée de ces forêts permet d’anticiper la création de foyers épidémiques et de mieux comprendre la chaîne de transmission des virus », souligne encore Anna-Bella Failloux.
Son laboratoire abrite un insectarium au sein de l’Institut Pasteur, pour y élever des moustiques et pouvoir étudier les moustiques tigres notamment.
« Toutes les disciplines biologiques sont présentes sur le campus, ce qui en fait l’endroit le plus propice à l’étude des maladies infectieuses. Mes recherches mêlent entomologie et virologie, une double formation essentielle pas forcément bien connue du grand public », conclut-elle.
Le Pasteurdon est à la fois une opération de collecte de dons et une occasion de partager les avancées scientifiques et médicales de l’année écoulée.
Cette recherche est réalisée par 143 entités de recherche qui rassemblent des chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs de 77 nationalités.
Ces fonds, indispensables au fonctionnement de l’Institut, permettent d’apporter les ressources nécessaires à toutes ces équipes pour conduire leurs travaux et développer les technologies de pointe dans différents domaines prioritaires : maladies infectieuses émergentes ; maladie de la connectivité cérébrale et neurodégénératives ; résistance aux agents antimicrobiens, cancers, vaccinologie ou encore, intelligence artificielle.
Ces différentes thématiques sont explorées en parallèle pour répondre aux besoins de santé publique en France et dans le monde, et s’inscrivent dans le plan stratégique 2019-2023 de l’Institut Pasteur.
Cette recherche est réalisée par 143 entités de recherche qui rassemblent des chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs de 77 nationalités.
Ces fonds, indispensables au fonctionnement de l’Institut, permettent d’apporter les ressources nécessaires à toutes ces équipes pour conduire leurs travaux et développer les technologies de pointe dans différents domaines prioritaires : maladies infectieuses émergentes ; maladie de la connectivité cérébrale et neurodégénératives ; résistance aux agents antimicrobiens, cancers, vaccinologie ou encore, intelligence artificielle.
Ces différentes thématiques sont explorées en parallèle pour répondre aux besoins de santé publique en France et dans le monde, et s’inscrivent dans le plan stratégique 2019-2023 de l’Institut Pasteur.