La mort numérique et les solutions pour protéger la mémoire d'un proche sur le web

À l'ère du numérique, notre identité en ligne est devenue une part indissociable de notre vie quotidienne. Blogs personnels, profils sur les réseaux sociaux, boîtes e-mails et avatars virtuels peuplent notre existence digitale. Mais que deviennent ces actifs numériques une fois que nous ne sommes plus là ? Et comment préserver la mémoire numérique d'un être cher ? Par Jean-Charles Chemin, Président et co-fondateur de Legapass pour Senioractu.


La loi Lemaire pour une République numérique a marqué une avancée majeure dans la reconnaissance et la gestion de l'héritage numérique en France.
 
Elle permet aux utilisateurs de définir des directives quant à la conservation, l'effacement et la communication de leurs données personnelles après leur décès, y compris la gestion de leurs comptes en ligne et de leur contenu numérique.
 
Cette loi offre ainsi un cadre légal permettant aux individus de décider du devenir de leur présence numérique après leur départ, conférant un droit post-mortem sur les données personnelles.
 
Malheureusement, lorsque quelqu'un décède sans laisser de directives concernant son héritage numérique, ses proches sont confrontés à des défis complexes. Faut-il fermer les comptes en ligne du défunt ou les maintenir ? Cette décision, loin d'être anodine, soulève des questions de confidentialité, de mémoire, et d'identité numérique.
 
La fermeture des comptes en ligne d'un défunt est avant tout motivée par la protection de sa vie privée. En effet, des comptes inactifs peuvent devenir la cible de personnes malveillantes, exposant le défunt au risque de vol d'identité ou d'utilisation abusive de ses données personnelles.
 
De plus, pour certains proches, la clôture de ces comptes peut faciliter le processus de deuil, symbolisant une étape finale dans la reconnaissance du départ de l'être aimé.
 
D'un autre côté, maintenir actifs les comptes en ligne, notamment sur les réseaux sociaux, peut servir de mémorial numérique où famille et amis partagent souvenirs et messages d'affection.
 
Cette conservation permet de perpétuer l'empreinte numérique du défunt, offrant un lieu de recueillement qui transcende le monde virtuel. Certains proches trouvent également du réconfort dans cette démarche, conservant ainsi un lien avec la personne disparue à travers ses écrits, photos, et autres partages numériques.
 
La décision de fermer ou de maintenir actifs les comptes en ligne d'un défunt relève d'une démarche personnelle et réfléchie. Elle doit tenir compte des volontés présumées ou exprimées du défunt, du bien-être des proches, ainsi que des implications pratiques et éthiques.
 
En abordant cette question avec sensibilité et précaution, les familles peuvent trouver la voie qui leur semble la plus appropriée pour honorer la mémoire de leur proche dans le respect de son héritage numérique.
 
Pour aider dans cette démarche, des services spécialisés dans la gestion de l'héritage numérique, comme Legapass, jouent un rôle crucial en proposant des solutions sécurisées et innovantes.
 
Ces plateformes permettent de centraliser les directives et l'accès aux divers comptes et actifs numériques, garantissant ainsi le respect des souhaits du défunt et la préservation de son patrimoine numérique.
 
De plus, elles offrent un soutien précieux aux familles endeuillées en cas d'absence de directives, en prenant en charge la recherche et la fermeture des comptes nécessaires.

Publié le 22/03/2024 à 01:00 | Lu 3106 fois