Jeux vidéo : la moitié des seniors y joue

Le jeu vidéo, produit culturel le plus consommé par les Français ? Oui, d’après une récente étude sur le sujet qui montre l’importance croissante de ce marché dans l’Hexagone… Le site Internet communautaire senior Quintonic.fr a souhaité connaitre, au travers d’une grande étude réalisée auprès de ses membres, le rapport des seniors aux loisirs vidéo-ludiques, que ce soit sur le web via un ordinateur, un smartphone ou une tablette, ou, dans une moindre mesure, sur une console…





C’est incontestable… Ces dernières années, les jeux vidéo s’adressent à un public beaucoup plus large… Et  notamment aux seniors. Une nouvelle tendance qui pourrait paraître surprenante mais finalement, pourquoi se passe-temps ludique serait-il réservé aux ados ?
 
Interrogés par Quintonic.fr, les plus de cinquante ans s’avèrent être nombreux à avoir adopté cette pratique. En effet, 50% des personnes interrogées déclarent jouer, que ce soit sur les réseaux sociaux (pour 42%), sur un ordinateur (42% également), sur un  mobile ou sur une tablette tactile (21%). Même les consoles ont leur part d’intérêt, puisque 24% des seniors « jouent » sur console de salon (PS 1, 2, 3, Wii, Xbox…) et sur console portable (Gameboy, Nintendo Ds, PSP, PS Vita…).
 
Le loisir vidéo-ludique se serait-il fait une place de choix dans le cœur des plus de 50 ans ? En effet, loin d’être de petits consommateurs occasionnels de ce type de loisirs, les seniors semblent accorder un volume horaire conséquent au jeu. Parmi les membres interrogés, 43% déclarent ainsi y passer en moyenne une à deux heures par jour et 21% y consacrent même plus de deux heures par jour. Rappelons que la moyenne française est de 12 heures par semaine**.
 
« Ces chiffres sont révélateurs de l’intérêt que porte cette génération aux nouvelles technologies. Ces dernières années, on note l’émergence de plus en plus forte de la tendance du « casual gaming » : les éditeurs de jeux élargissent d’ailleurs leur offre en proposant des titres disponibles sur de nouveaux supports, avec des règles de jeu simples et s’adressant à tous les publics. Ces jeux rencontrent aujourd’hui un fort succès, notamment grâce à l’explosion des smartphones et des tablettes » analyse Christina Terrier, directrice de Quintonic.
 
Alors que le jeu payant sur mobile serait aujourd’hui perçu comme le nouvel eldorado du marché du jeu vidéo, les mobinautes restent encore peu nombreux à mettre la main à la poche ***… à l’image des seniors, qui y sont eux aussi majoritairement réfractaires : ils sont en effet 12% seulement à affirmer avoir téléchargé un jeu payant dans les six derniers mois et sont à peine plus à avoir cédé et sorti leur CB pour pouvoir avancer dans un jeu (17%). Fait intéressant, il semble que la pratique du téléchargement d’un jeu payant soit plus répandue pour les joueurs sur console de salon ou portable (53%), plutôt que ceux sur smartphone ou tablette (47%).
 
Si les seniors semblent en effet avoir une pratique appuyée du jeu, les raisons de ce succès sont-elles les mêmes que chez les plus jeunes ? A la question « pour quelle raison appréciez-vous le jeu ? », près de 60% des quinquas et plus invoquent la stimulation cérébrale. A l’inverse, seuls 4% d’entre eux mentionnent la quête de sensations fortes. Plus en quête de réflexion que de poussée d’adrénaline, les seniors sont en effet plus des aficionados du casse-tête chinois que du « survival horror ».
 
Enfin, 32% des quintoniciens interrogés indiquent préférer les jeux de cartes ; 31% les jeux de réflexion, de casse-tête, de calcul mental (de type : Candy Crush, Professeur Layton, Professeur Kawashima, Cérébral Academy) et 18% les jeux de lettres (mots fléchés, mots croisés, …). A l’inverse, les seniors se montrent assez peu friands de jeux de rôle (seuls 0,7 % le désignent comme leur genre de prédilection), d’action (3 %), d’aventure (1 %) et de sport (1,5%).
 
« Les temps changent, et nos seniors aussi. Les jeux dématérialisés sont aujourd’hui adoptés par une tranche plus large de la population, comprenant les seniors. Ce phénomène est lié à la démocratisation des supports de jeu mobiles (tablettes, smartphones), et à leur simplicité d’utilisation » complète Christina Terrier.
 
*Méthodologie : Quintonic.fr a interrogé sur son site 2334 internautes du 18 juin au 24 juillet.
** Etude REC + de l’institut GfK (juillet 2013)
***Etude Flurry (juillet 2013)

Article publié le 25/07/2013 à 08:08 | Lu 2006 fois