Cervicalgies : vers une reconnaissance des soins chiropratiques

L’Association française de chiropraxie (AFC) se félicite de la reconnaissance -après deux ans de travaux- des soins chiropratiques par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les patients atteints de cervicalgie.





La cervicalgie est une douleur cervicale et ne correspond pas à un diagnostic mais à un syndrome. De ce fait, deux types de cervicalgies s’opposent : la cervicalgie commune et la cervicalgie symptomatique ou secondaire. Cette dernière est caractérisée par la mise en évidence d’une lésion organique observable, à l’origine des symptômes. A l’inverse, dans la cervicalgie commune, aucune cause précise ne peut être identifiée et le diagnostic est un diagnostic d’exclusion.
 
Plus des deux-tiers (67%) de la population souffrent d’un épisode cervicalgique au cours de sa vie. Une limitation des activités liée à la cervicalgie est plus inhabituelle, avec une prévalence annuelle de l’ordre de 2 à 11% et moins de 5% de la population en est handicapée.
 
Le 25 Janvier 2017, après deux ans de travaux initiés auprès de la HAS, une « Fiche Mémo » mise au point par l’AFC reprend, de manière synthétique, les éléments clés de la bonne pratique chiropratique, avec pour objectif d'aider le chiropracteur à évaluer efficacement les patients atteints de cervicalgie, pour orienter et guider leur prise de décision thérapeutique dans l’intérêt du patient.
 
Ces recommandations fondées sur les faits et l’expérience clinique, en accord avec les décrets, sont à disposition des différents acteurs du système de santé et permettent d’harmoniser l’évaluation des patients atteints de cervicalgie et la prise de décision dans le choix des soins. Pour Philippe Fleuriau, chiropracteur et Président de l’association française de chiropraxie, « l’enjeu majeur est la reconnaissance de la qualité des soins chiropratiques, la sécurité du patient ainsi que celle du chiropracteur ».
 
Cette fiche mémo a reçu le label de la Haute Autorité de Santé qui signifie que cette recommandation de bonne pratique a été élaborée selon les procédures et les règles méthodologiques préconisées par la HAS. Et Philippe Fleuriau de préciser : « il s’agit pour la profession d’une nouvelle avancée dans la reconnaissance des soins chiropratiques, notamment auprès de la communauté scientifique et médicale ».
 
Les recommandations de Bonne Pratique sur le diagnostic et la prise de décisions thérapeutiques des lombalgies sont en cours d’élaboration selon la même méthodologie.
 
Rappelons que la chiropraxie est dispensée en France par 900 chiropracteurs. Ce sont les seuls thérapeutes non-médecins habilités à pratiquer des manipulations vertébrales en première intention, c’est-à-dire sans avis médical préalable. Les chiropracteurs ont tous suivi un cursus de six années d’études à temps plein, soit 5 500 heures dont 1 000 heures de stages cliniques. Cette formation garantit un degré maximal de qualité et de sécurité des soins dispensés.

Article publié le 27/04/2017 à 01:00 | Lu 8457 fois