Alzheimer : création du premier réseau de recherche en sciences humaines

La Fondation Médéric Alzheimer vient de mettre en place le tout premier réseau de recherche en sciences humaines sur la maladie d'Alzheimer (et pathologies apparentées) en France au service des malades et de leurs aidants. Explications.


De nos jours en France, plus de 850.000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Et compte-tenu du vieillissement de la population, elles seront plus de deux millions en 2040... En l'absence de traitement thérapeutique à court et moyen termes, il est plus que jamais indispensable de mieux comprendre cette pathologie neurodégénérative et ses conséquences au quotidien pour améliorer l'accompagnement des personnes malades mais aussi de leurs proches, souvent soumis à rude épreuve.
 
Dans cet esprit, la Fondation Médéric Alzheimer -qui soutient depuis quinze ans la recherche en sciences humaines et sociales sur cette maladie- a créé un réseau de recherche pluridisciplinaire sur le handicap cognitif liés au vieillissement. Ce réseau baptisé Social Sciences for Dementia rassemble d'ors et déjà 250 membres et se réunira le 17 septembre prochain en avant-première de la Journée Mondiale Alzheimer
 
Rappelons que la recherche en sciences humaines et sociales est essentielle pour mieux comprendre le vécu des personnes malades et les difficultés que rencontrent les aidants familiaux. Elle permet aussi d'imaginer de nouvelles modalités de prise en charge et d'accompagnement, en abordant la maladie et ses conséquences de manière globale et décloisonnée.
 
Ce nouveau réseau (qui a vocation à devenir européen) dont l'originalité est d'associer étroitement des chercheurs académiques et des acteurs de terrain, réunit à la fois des professeurs en sciences humaines et sociales (psychologie, sociologie, économie, droit, philosophie...) et des chercheurs menant des travaux plus appliqués (ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens, musicothérapeutes, chercheurs en gérontologie, en santé publique, en travail social, en sciences infirmières...).
 
C'est en effet en abordant la maladie d'Alzheimer de manière globale, dans toutes ses dimensions, qu'on est à même de mieux comprendre les besoins des personnes malades et de leurs proches aidants, pour apporter les réponses les plus adaptées.

Publié le 08/09/2015 à 01:00 | Lu 2133 fois