Vieillir en huis clos : de la surprotection aux abus (livre)

Les éditions Eres viennent de publier le dernier ouvrage de Patrick Linx et José Polard intitulé « Vieillir en huis clos : de la surprotection aux abus » (14 euros). Un livre qui, du fait divers aux situations cliniques, analyse les mécanismes de la surprotection aux abus sur les personnes âgées. Les auteurs donnent des repères, alertent sur les conséquences et ouvrent des pistes pour en sortir...





Vieillir en huis clos : de la surprotection aux abus (livre)
« Depuis l’origine des temps, l’être humain cherche les moyens de protéger ses proches et lui-même des aléas naturels, de la maladie, mais aussi (surtout ?) de l’agressivité des autres êtres humains. Cette activité fait partie des besoins primaires nécessaires à la survie de l’espèce humaine ou de l’individu » indiquent en prélude les auteurs.
 
Et de poursuivre : « Cette nécessité de sécurité est amplifiée dans les situations de vulnérabilité, de fragilité d’un individu, lors de chocs, de maladie, mais également à certains âges de la vie, tout particulièrement au cours de la petite enfance et du grand âge (…) Cette difficulté, cette confusion à distinguer d’une part la protection de la surprotection et d’autre part celle-ci de l’abus, on la retrouve dans différents champs cliniques, l’enfance, le handicap, la vieillesse, tous caractérisés par une certaine fragilité humaine ».
 
Dans ce contexte, les auteurs de cet ouvrage, qui s’adresse à toutes les personnes confrontées au vieillissement d’un proche et les professionnels s’interrogent : « qu’est-ce que vieillir en huis clos ? ».  À partir d’un événement représentant une menace réelle ou fantasmatique, un périmètre verrouillé est délimité autour d’une ou de plusieurs personnes âgées vulnérables. La parole, les actes, voire les pensées de celles-ci sont alors placés, plus ou moins durement, sous contrôle. Les relations familiales se dégradent, les aides professionnelles sont entravées.
 
Ces situations sont de plus en plus fréquentes compte-tenu du vieillissement des populations et de la tentation du repli sur soi lors du grand âge. Deux grands dangers guettent alors : une surprotection infantilisante ou des abus de toutes sortes (psychiques, sectaires, financiers, sexuels) avec l’emprise et la violence qui les accompagnent. A lire.

Article publié le 13/10/2014 à 08:13 | Lu 1381 fois