Santé en jeux ! L’expo-parcours intergénérationnelle qui mesure votre bien être à la Cité des Sciences à Paris

Parce qu’aujourd’hui la santé est devenue l’une des principales préoccupations des Français et que beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur les possibilités de la préserver, la Cité des sciences et de l’industrie propose depuis le 29 mars 2011, Santé en jeux ! l’expo-parcours qui mesure votre bien être et qui donne à chacun –quelque soit son âge- des clés pour comprendre comment devenir acteur de sa santé. Détails.


L’objectif de l’expo-parcours Santé en jeux ! est donc de sensibiliser les visiteurs… sur leur santé. Chacun dispose en effet de moyens pour devenir acteur de sa propre santé, il suffit pour cela d’adopter quelques réflexes de prévention simples.

L’exposition utilise des dispositifs ludiques comme des jeux et des tests pour sensibiliser et expliquer des phénomènes parfois complexes. Elle s’appuie également sur une muséologie qui joue résolument la carte de l’interactivité.

Tout au long du parcours, les éléments d’exposition intègrent des objets comme des pièces anatomiques, des images et des panneaux de texte mais aussi des capteurs et des écrans interactifs. Ils permettent à chaque visiteur qui se sera enregistré en début de parcours, d’obtenir à chacun des tests les réponses adaptées à sa tranche d’âge et à son sexe, mais également de les mettre en mémoire grâce à un bracelet individuel muni d’un code barre. Il pourra grâce à ce dernier, les imprimer à la sortie de l’exposition.

Dès l’entrée, je suis invité à m’emparer d’un bracelet. Chacun d’eux dispose d’un code barre unique reconnu par l’ensemble des dispositifs électroniques du parcours. Avant de commencer ma visite, je dois tout d’abord l’initialiser dans les bornes prévues à cet effet. Je renseigne mon prénom, mon sexe et ma tranche d’âge. Cette étape indispensable permet au système de personnaliser mais également de mémoriser mes réponses à tous les tests du parcours. Ceci fait, je peux alors commencer librement ma visite au fil des sept thématiques de l’exposition qui s’étend sur 600m2. En fin de parcours, grâce à mon bracelet, je peux imprimer l’ensemble de mes résultats.
Santé en jeux ! L’expo-parcours intergénérationnelle qui mesure votre bien être à la Cité des Sciences à Paris

Alimentation

L’une des thématiques du parcours est consacrée à l’alimentation. Quatre éléments interactifs y dévoilent les liens étroits existants entre alimentation et santé.

Le foie à la loupe

Dans une vitrine, deux spécimens anatomiques de foie humain : un sain, l’autre atteint de cirrhose. En observant attentivement les abdomens de 6 patients, au moyen de scanners et d’images réalisés grâce l’imagerie à résonance magnétique (IRM), je dois à présent établir un diagnostic et choisir sur un écran tactile, les patients qui selon moi présentent un risque aggravé de cirrhose.

Organe multitâche, le foie joue un rôle déterminant. Usine chimique en miniature, il purifie le sang mais s’occupe aussi de transformer, stocker, répartir les aliments que nous mangeons. Il produit la bile qui permet la digestion des graisses mais également bon nombre des protéines indispensables, comme celles qui servent à la coagulation du sang. Enfin, il joue un rôle prépondérant dans la régulation de la température corporelle.

Parmi les maladies qui peuvent affecter le foie, la cirrhose est la plus grave et la plus fréquente. Dans la plupart des cas, c’est une consommation excessive d’alcool, estimée à 30 g d’alcool par jour pendant 10 ans qui déclenche la maladie. A cause du rôle central que joue le foie dans l’organisme, son dysfonctionnement a très rapidement des répercussions sur l’ensemble des fonctions vitales. Dès lors, plus les dommages sont conséquents, plus l’atteinte en termes de qualité de vie va être importante. Comme la cirrhose est malheureusement irréversible, la prise en charge dépend surtout de la précocité du diagnostic.

Bien manger, c’est la santé

Une vitrine bien garnie s’offre à mon regard. A l’intérieur, une grande variété d’aliments, de boissons, de fruits, de légumes et de snacks sont présentés. Muni d’une douchette scanner, je compose les quatre repas de ma journée. Grâce au code barre apposé sur chaque aliment, l’ordinateur analyse mes choix et restitue non seulement le nombre de calories ingérées, mais aussi leur répartition selon les différentes familles d’aliments (lipides, glucides, protides, vitamines et sels minéraux). En regard de ces informations, il me délivre aussi les recommandations actuelles des nutritionnistes adaptées à mon sexe et à ma tranche d’âge.

L’alimentation joue en effet un rôle très important et constitue de loin la première médecine dont dispose l’Homme pour rester en bonne santé. Un constat qui amène les nutritionnistes à édicter toute une série de recommandations alimentaires. Elles concernent les différentes familles d’ingrédients et leur juste proportion au sein d’un régime équilibré. Bien entendu, chaque individu est unique et les besoins nutritionnels évoluent tout au long de la vie. Ces recommandations doivent donc faire l’objet d’adaptations individuelles. En outre, comme la recherche se poursuit, certaines de ces recommandations sont susceptibles d’évoluer en fonction de l’évolution des connaissances, comme cela a été le cas pour les apports en matières grasses.

Enfin, des études récentes conduites sur l’animal ont démontré une corrélation entre un régime hypocalorique et un allongement significatif de la durée de vie. Bien qu’on ne puisse pas encore affirmer avec certitude qu’il en va de même chez l’homme, il est en revanche établi qu’un grand nombre d’européens diminuent notablement leur espérance de vie à cause de leur régime alimentaire déséquilibré. Les apports en lipides et en glucides sont bien trop importants, tandis que dans le même temps la consommation de fruits et de légumes demeure insuffisante.

Manger… pour transpirer

Balance à l’appui, cet élément démontre que le poids et la taille des aliments n’ont pas forcement de rapport avec leur valeur calorique. Deux paniers de courses, d’un côté des aliments, de l’autre côté des activités telles que marcher, courir, monter des escaliers, faire le ménage... A moi, à présent, d’essayer d’équilibrer les deux plateaux de la balance. Un moyen imparable pour réaliser combien une simple barre chocolatée demande d’efforts pour être éliminée.

Dans le même temps, cet élément nous rappelle, ce que l’air du temps tend malheureusement à nous faire oublier : le but premier de l’exercice physique n’est pas de perdre du poids, mais bien de rester en forme. C’est loin d’être une évidence pour tous mais c’est prouvé, l’exercice physique est bon pour l’organisme et tout particulièrement pour le cerveau. Il permet de freiner la disparition des neurones et pourrait même contribuer à la régénération tissulaire du cerveau. Les seniors qui pratiquent une activité physique obtiennent d’ailleurs de meilleurs résultats lors des tests cognitifs sur la mémoire, le raisonnement et l’analyse.

Le bon rapport

Je suis invité à monter sur le plateau d’un appareil de mesure électronique qui combine à la fois un pèse personne et une toise. La corrélation de ces deux informations permet à l’ordinateur de calculer et de pondérer, selon ma tranche d’âge, mon indice de masse corporelle (IMC). Cet indicateur de corpulence a été défini par l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme le standard pour évaluer les risques liés au surpoids, il sert aussi dans l’évaluation des risques pour les pathologies cardiovasculaires.

Il s’obtient au moyen d’une formule simple : poids / taille2.

Pour une personne adulte:

IMC < 18,5 = maigreur
IMC situé entre 18,5 et 25 = normal
IMC > 25 = surpoids
IMC > 30 = obésité

Coeur et circulation sanguine

La thématique suivante, coeur et circulation sanguine met en lumière les liens qui existent entre les habitudes de vie et le bon fonctionnement du système cardiovasculaire.

Pompez du sang

Sur une table, je découvre trois tubes à essai identiques. Je dois tenter de les remplir en pompant mécaniquement au moyen d’une poire en caoutchouc, un liquide coloré en rouge. L’intérieur de chaque tube est soumis à une pression atmosphérique différente et ils sont par conséquent plus ou moins faciles à remplir. Plus la pression est forte à l’intérieur du tube, plus il faut fournir d’effort pour pomper le liquide, à l’instar de ce qui se passe dans le corps humain lorsque la paroi des artères est épaissie par les plaques d’athéromes.

Si l’artériosclérose, c’est-à-dire le durcissement de la paroi des artères, est un phénomène physiologique lié au vieillissement, elle est malheureusement trop souvent aggravée par l’athérosclérose. Il s’agit de la constitution progressive, à l’intérieur de la paroi des artères de plaques composées d’agglomérats de cholestérol, de globules blancs et de calcium. C’est l’une des conséquences les plus préoccupantes et les plus fréquentes de l’excès de matière grasse du régime alimentaire occidental. Le tabagisme et le manque d’activité physique constituant bien entendu des facteurs aggravants.

Les plaques d’athéromes commencent à se former dès la quarantaine et vont s’épaissir peu à peu jusqu’à constituer une véritable gêne pour la circulation du sang. La pression artérielle augmente et le coeur est obligé de travailler davantage. Les conséquences de l’athérosclérose sont graves. La rupture des plaques d’athérome va en effet provoquer la formation de caillots qui peuvent boucher partiellement ou complètement les vaisseaux. Les accidents surviennent le plus souvent au niveau des artères coronaires qui alimentent le coeur: c’est ce que l’on appelle dans le langage courant la crise cardiaque ou au niveau des artères cérébrales: c’est l’attaque cérébrale.

L’athérosclérose peut être prévenue mais aussi soignée. A titre préventif, la lutte contre les facteurs de risque a, dans ce domaine, largement prouvé son efficacité. Il s’agit de mesures hygiéno-diététiques simples tels qu’une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et la perte de poids en cas de surcharge pondérale, qui peuvent aisément être mises en pratique. Dans les cas où la maladie est déjà déclarée, le traitement s’attache alors à empêcher la rupture des plaques mais aussi à freiner voire à arrêter leur formation. On prescrit alors des antiagrégants plaquettaires qui agissent directement au niveau de la constitution des plaques d’athérome.

Dans les cas d’obstruction ou de rétrécissement artériel important, différentes solutions chirurgicales peuvent être proposées, le choix de la technique s’effectuant en fonction de l’artère atteinte et du terrain du patient :

- le pontage chirurgical permet de dériver le sang en aval de la plaque d’athérome responsable du problème ;
- l’angioplastie: la levée de l’obstacle s’effectue dans ce cas par l’introduction d’un ballon dans l’artère qui sera gonflé au niveau de la plaque d’athérome ainsi écrasée contre la paroi artérielle. Pour diminuer le risque de récidive, l’angioplastie s’accompagne dans certains cas de la pose d’un stent, un petit ressort métallique qui empêchera le vaisseau de se boucher de nouveau ;
- l’ablation chirurgicale de la plaque d’athérome.

A quelle vitesse bat un coeur ?

Muni d’un stéthoscope électronique, j’ausculte à présent les torses d’une série de mannequins. Ecoutant tour à tour les battements cardiaques d’un homme, d’une femme, d’une femme enceinte, d’un enfant et d’un sportif, je découvre que le coeur, ce muscle puissant qui permet de faire circuler le sang dans le corps, ne bat pas toujours au même rythme. Le rythme cardiaque évolue en effet, selon l’âge, le sexe et l’activité des individus.

Coeurs sur mesure

Maintenant, c’est en écoutant et en comparant le rythme cardiaque d’une dizaine d’espèces animales, que je réalise qu’il existe un rapport entre le rythme cardiaque et la taille de l’animal. Ainsi, plus l’animal est petit plus son coeur bat vite.

Tambour cardiaque
Grâce à cet élément, c’est mon propre rythme cardiaque que je suis cette fois–ci invité à écouter. Pour ce faire, une plaque en cuivre est connectée avec un tambour. En posant mes mains sur cette plaque, je déclenche alors le tambour qui se met à battre au même rythme que mon coeur.

Pression sanguine

Une manipulation mécanique composée d’un levier et d’un tuyau en plastique connecté à un manomètre me permet de constater immédiatement le lien entre la diminution du diamètre du tuyau et l’augmentation de la pression à l’intérieur de ce dernier. Pathologie fréquente, l’hypertension artérielle concerne en France 10% à 5% de la population générale. Les causes de l’hypertension sont dans la majorité des cas liées au mode de vie : sédentarité, régime alimentaire trop riche en lipides et en sel. L’hypertension ne doit pas être prise à la légère car ses conséquences peuvent être très graves voire même mortelles. On estime ainsi qu’elle serait à l’origine de la moitié des accidents cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.

Sport

Cette thématique met l’accent sur l’importance de l’activité physique pour rester en bonne santé. Voici donc cinq ateliers qui vont solliciter cette fois-ci davantage les muscles que les méninges.

Parcours en fauteuil roulant

Un premier élément va me permettre de réaliser combien les personnes à mobilité réduite doivent faire preuve de coordination musculaire pour vivre normalement. Un couloir, des portes, un téléphone, voici à première vue un parcours qui semble des plus simples. Ce n’est qu’une fois installée dans l’un des fauteuils roulants mis à disposition que je réalise soudain la complexité de l’exercice. Comment faire pour ouvrir cette porte et avancer en même temps ? Pourquoi ce satané combiné est-il installé aussi haut ?

Etes-vous sportif ?

Une demi-heure d’activité physique par jour est considéré comme le minimum indispensable pour rester en bonne santé. L’exercice physique maintient en forme. Il aide à garder un poids stable, permet de réguler le taux de cholestérol et la tension artérielle et aide à gérer le stress. Sur un vaste panneau interactif sont représentés trente cinq sports ou activités physiques. Je dois sélectionner ceux que je pratique puis renseigner pour chacun, le temps que j’y consacre par semaine, j’obtiens de la sorte un diagnostic personnalisé.

Brûler les calories d’une frite
La valeur calorique des aliments n’a pas de rapport avec le goût, la quantité ou la satisfaction que l’on en obtient et certains aliments sont beaucoup plus caloriques que d’autres. La preuve en mouvement avec cette marche mécanique, ce « step » en tout point identique à celui que l’on rencontre dans toutes les salles de fitness. Sur l’écran, je sélectionne l’aliment que je désire éliminer : chocolat, frite, pomme ou carotte, puis je monte ensuite des marches jusqu’à ce que j’ai fini de dépenser les calories de l’aliment sélectionné.

Etes-vous souple ?
Je vais maintenant pouvoir évaluer ma souplesse. Assis sur ce banc, les jambes tendues devant moi, je dois essayer avec mes mains de déclencher l’interrupteur le plus éloigné parmi ceux qui se trouvent devant moi. Mon résultat est ensuite comparé avec celui des visiteurs de ma tranche d’âge puis avec celui de l’ensemble des visiteurs de l’exposition. Cet exercice qui permet d’évaluer la souplesse tourne le plus souvent à l’avantage des femmes qui sont dans ce domaine plus favorisées par la nature que les hommes. A cet exercice, leurs résultats sont ainsi en moyenne de 6 cm supérieurs à ceux des hommes.

Cyclo trim

Les habitués de la Cité des enfants 5-12 ans reconnaîtront sans mal cet étrange pédalier qui invite, non sans difficulté, à combattre les lois de l’équilibre. Un exercice qui va me demander de la force, de l’équilibre mais aussi beaucoup de coordination.

Cerveau

Avec cette thématique consacrée au cerveau, je découvre que pour rester en bonne forme, mon cerveau a lui aussi besoin d’exercice régulier. Me voilà donc confronté à six tests qui ont chacun pour objectif de solliciter une de mes facultés cognitives.

Et votre mémoire

C’est face à un écran que ce déroule ce test dont l’objectif est d’évaluer ma mémoire à court terme. L’écran me présente tout d’abord une série de 10 objets, puis quelques secondes plus tard, une seconde série de trente objets parmi lesquels je dois m’efforcer de retrouver les 10 objets de la première série. Les objets que j’ai reconnus apparaissent en vert, en rouge si ma réponse est fausse et enfin en jaune pour ceux que j’ai tout simplement oubliés. A la fin du test, je mets en mémoire mes résultats mais je peux également les comparer avec ceux des
visiteurs qui m’ont précédé.

Chercher l’intrus

Nouvel exercice : cette fois-ci l’écran me présente des séries d’objets ou de lettres. Dans chaque série, je dois identifier l’élément qui selon moi n’est pas à sa place. Dans ce test, ce sont les compétences acquises de mon cerveau qui sont mises à l’épreuve.

Complétez

Un peu plus loin un autre écran. Comme le précédent, il présente des séries d’objets mais à présent je ne dois plus rechercher l’intrus mais le lien logique qui relie les objets entre eux. Je sélectionne parmi les trois réponses proposées par l’ordinateur celle qui me semble être la bonne. Avec ce test, c’est de nouveau les facultés logiques de mon cerveau que j’exerce.

Série de nombres

A l’écran, plus d’objets mais des séries de nombres. Pour chacune des dix séries de nombres qui vont m’être soumises, je dois m’attacher à trouver le lien logique qui relie les nombres entre eux. De nouveau, j’opère mon choix entre les trois réponses proposées par l’ordinateur. Ce test qui met en pratique le sens des nombres fait cette fois-ci davantage appel à des compétences innées du cerveau.

Retenez les mots

Ce test sollicite la mémoire à court terme. L’écran me propose d’abord une série de dix mots que je dois m’efforcer de mémoriser. Je dois ensuite, dans l’écran suivant retrouver au milieu des trente mots affichés, le plus possible de mots de la première série. Dans ce test qui sollicite la mémoire à court terme, c’est la façon dont les mots sont mémorisés et stockés par la mémoire qui est sollicitée pour être ensuite expliquée.

Trouvez les synonymes

L’écran me présente des séries de trois mots. Pour chaque série, je dois dire si oui ou non plusieurs mots ont le même sens. Ce dernier test mesure l’aisance et la maîtrise linguistique.

Corps

Dans cette thématique, quatre ateliers démontrent, preuves à l’appui, que l’hygiène de vie peut avoir des répercussions très importantes sur la santé.

De bons os

J’observe tout d’abord une colonne vertébrale et des tables lumineuses sur lesquelles sont affichés des clichés de vertèbres. Je dois, à l’aide de ces éléments, établir un diagnostic et retrouver qui sont les patients qui souffrent d’ostéoporose, une maladie insidieuse qui peut provoquer de lourdes conséquences. Consistant en une diminution progressive de la masse osseuse, l’ostéoporose provoque une fragilisation du squelette.

Dans certains cas, ce sont des fractures spontanées, du poignet, du col du fémur ou de vertèbres qui vont être à l’origine du diagnostic. A l’origine, une altération de la structure des os, dont la solidité résulte d’un subtil équilibre entre deux types de cellules, les ostéoblastes qui solidifient l’os et les ostéoclastes, responsables de résorption osseuse qui les fragilisent. Touchant majoritairement les femmes, l’ostéoporose apparaît souvent après la ménopause car la masse osseuse diminue avec la carence en oestrogènes.

Difficile à soigner lorsqu’elle est installée, l’ostéoporose peut en revanche être prévenue. La meilleure façon de se constituer un bon capital osseux consiste surtout à consommer tout au long de la période de croissance des produits laitiers en quantité raisonnable et à pratiquer une activité physique régulière. Le capital ainsi constitué devra tout de même être entretenu par une bonne hygiène de vie.

Sous influence

L’élément suivant s’intéresse à présent à l’anatomie du cerveau. L’objectif est d’expliquer pourquoi et comment les drogues peuvent influencer son fonctionnement. J’observe tour à tour une maquette de cerveau dont les zones colorées mettent en évidence les parties du cerveau abimées ou détruites par l’usage récurent de stupéfiants mais aussi de l’imagerie médicale qui permet de visualiser l’effet des différentes drogues sur le cerveau.

Enfin, je suis invité à examiner au moyen d’une table lumineuse les scanners de six cerveaux. Je dois déterminer pour chacun d’eux s’il est ou non atteint d’une addiction. Les drogues dures ou douces ont toutes en commun d’agir sur le circuit de la récompense, dont la tâche est de provoquer un sentiment de plaisir à chaque fois que nous avons un comportement propice à notre survie ou à la survie de l’espèce. La récompense obtenue pousse en effet à renouveler l’expérience. Le souci, avec ces substances, c’est qu’elles détournent ce circuit en provoquant du plaisir alors que le comportement adopté est en réalité préjudiciable à notre santé. Les addictions aux substances psychotropes (alcool, drogue…) peuvent ainsi provoquer des dommages irréversibles au niveau du cerveau.

Qui fume ?

Fumeur ou non fumeur ? Une vitrine me propose d’observer et de comparer des coupes de poumons humains et des images prises aux rayons X. Juste à côté, une table lumineuse me permet d’examiner des images prises au scanner. Je dois à présent déterminer parmi ces clichés lesquels appartiennent aux fumeurs. En France, chaque année, 66 000 décès sont directement liés au tabac qui reste encore aujourd’hui le principal facteur de risque du cancer. On commence dans la plupart des cas à fumer pour des raisons de convivialité, mais on découvre ensuite très rapidement que la cigarette aide à se concentrer mais aussi à se relaxer.

Le tabac est addictif car la privation de nicotine, la substance active délivrée par la cigarette déclenche des symptômes physiques de privation, ce qui explique que l’arrêt du tabac n’est pas qu’une simple question de volonté.

Et votre audition ?

A présent, je vais pouvoir tester mes capacités auditives. Je suis invité à mettre un casque sur mes oreilles. Durant le test, je dois ensuite appuyer sur des interrupteurs, gauche ou droite selon l’origine du signal sonore. A la fin, j’obtiens une évaluation de mon audition. L’occasion pour moi de vérifier si mes facultés auditives correspondent à ma tranche d’âge.

En effet, le vieillissement altère la capacité à entendre les hautes fréquences. Ainsi les enfants peuvent facilement entendre des fréquences autour de 22 000 Hz alors qu’à 60 ans et plus, on ne parvient plus à entendre les fréquences au-delà de 10 000 Hz. L’intensité du son joue également un rôle. Dans la zone de fréquence la mieux perçue par l’homme, c’est-à-dire autour des 4 000 Hz, un jeune adulte entendra un son à 5 décibels alors qu’une femme 60 ans aura besoin de 17 décibels et qu’un homme du même âge aura lui besoin de 33 décibels.

Histoire de vie

Dans cette nouvelle thématique, cinq tests s’attachent à mettre en lumière les influences de la génétique et de l’environnement sur la santé.

Machine à accélérer le temps

Grâce à un simulateur de vieillissement, je vais pouvoir me voir vieillir en accéléré. Inutile pourtant d’espérer aujourd’hui, pouvoir stopper ou seulement freiner ce processus inéluctable. La science ne dispose pas encore de toutes les réponses.

Parmi les principaux suspects : les radicaux libres, des molécules d’oxygènes agressives mais aussi d’infimes erreurs dans la retranscription de l’ADN. La génétique, c’est-à-dire nos capacités héritées de réparation biologique, joue donc un rôle déterminant dans ce processus. Et bien que des recherches aient contribué à mettre en évidence le rôle de certains gènes dans le vieillissement, rien ne peut permettre aujourd’hui de prédire ce qu’il adviendrait si l’on empêchait artificiellement ces gènes de s’exprimer.

Quant à l’influence du mode de vie, des études récentes ont démontré que chez l’animal, le rat en l’occurrence, une restriction calorique équivalente à un quart de l’apport énergétique pouvait permettre d’allonger la vie de manière notable.

Quel âge atteindront-ils ?

Je suis à présent confronté à un grand panneau traversé de part en part par une ligne symbolisant le temps. Sur cette ligne sont présentées en fonction de leur durée de vie moyenne différentes espèces de plantes et d’animaux.

Grâce aux explications qui accompagnent cet élément, j’apprends que la durée de vie des êtres vivants est en rapport direct avec leur taille. En effet, le métabolisme produit de la chaleur que tout être vivant se doit d’éliminer pour survivre. Une tâche rendue plus complexe pour les gros animaux. Ce qui explique pourquoi l’évolution les a pourvus d’un métabolisme lent. La vitesse du métabolisme est donc étroitement liée à l’espérance moyenne de vie. Elle influence aussi les fonctions vitales, telles que le rythme cardiaque ou la fréquence respiratoire.

Fort de ces explications, je dois essayer de compléter certaines cases de la ligne où seule la durée de vie est présente. Je dispose pour ce faire, en contrebas du panneau, dans un casier, de douze vignettes aimantées représentant différentes espèces que je vais donc essayer de positionner. Si, j’ai raison, la vignette reste collée en place. A la fin du test, l’ordinateur me révèle le nombre de réponses exactes obtenues dès la première tentative.


Chances égales ?

Un peu plus loin, c’est un dispositif du type «roue de la fortune» qui attire mon regard. Une grande roue translucide mobile ornée d’une mappemonde où l’on a attribué à chaque continent un code couleur particulier tourne au dessus d’une seconde roue divisée en sections de tailles et de couleurs différentes. Les deux roues utilisent les mêmes codes de couleur, quant aux sections je réalise qu’elles représentent proportionnellement la population des différents continents.

L’objectif de cette manipulation est de me sensibiliser par rapport à l’inégalité des chances selon le pays de résidence. Je lance la roue afin de laisser au hasard le soin de me choisir un autre pays que le mien. Sur l’écran, je découvre les données démographiques relatives à mon sexe et à ma tranche d’âge ainsi que des informations socio-économiques (disponibilité en eau et électricité par habitant, taux d’illettrisme...) pour la zone géographique que la chance m’aura allouée.

A qui est ce bébé ?

Quoiqu’en dise l’entourage proche, il n’est pas toujours facile pour un étranger de reconnaître chez un nourrisson des traits de ressemblance avec ses parents. C’est ce que je vais découvrir à mon tour avec ce nouvel élément. Au mur, une grande fresque avec les portraits de six bébés. A gauche et à droite de chaque portrait des emplacements ont été délimités. Pour les remplir, j’ai à ma disposition les portraits de leurs parents. Une fois que j’ai achevé d’attribuer à chaque bébé ses géniteurs supposés, un ingénieux dispositif permet d’afficher mon score. Sous chaque portrait de bébé un point vert pour les bonnes réponses, une croix rouge pour les mauvaises.

De quoi meurt-on ?

De nouveau, je suis invité à lancer une roue divisée en sections de couleurs contrastées connectée à un ordinateur. A chaque couleur, correspond cette fois-ci une cause de décès et sa prévalence, c’est-à-dire sa fréquence dans la population générale. Comme l’origine des décès varie également selon le sexe, la roue est divisée en deux zones distinctes : au centre de la roue, les informations concernant les femmes, sur le bord extérieur, celles relatives aux hommes.

En comparant les informations délivrées par la roue, je prends conscience que l’environnement et le mode de vie influencent de manière décisive non seulement la durée de vie mais aussi l’origine des décès. Dans les pays développés, les maladies cardiovasculaires et les cancers représentent à eux-seuls deux tiers des décès.

Bien-être

C’est à une notion très subjective, le bonheur, qu’est consacrée cette thématique. Les cinq éléments de l’exposition permettent de prendre conscience qu’une attitude positive dans l’existence à des effets bénéfiques sur le système immunitaire et la santé.

Etes-vous heureux ?

Devant moi, sur un banc semi-circulaire sont disposés de gros boutons poussoirs numérotés de 0 à 10. Je dois à présent choisir celui qui, selon moi, correspond le mieux à mon niveau de bonheur. Ma réponse sera comparée à la moyenne nationale et aux différences entre les différents groupes d’âge.

Faire du bonheur une tentative de définition du niveau de vie est une expérience qui est tentée depuis plus d’une trentaine d’années par le Bhoutan, un petit royaume de l’Himalaya. Dans ce pays le bonheur national brut (BNB) est venu remplacer le produit intérieur brut (PIB). Le but de cet indice est de bâtir une économie basée sur des valeurs spirituelles. Cet indice repose sur quatre principes fondamentaux : croissance et développement économique, conservation et promotion de la culture, sauvegarde de l’environnement et gestion durable des ressources, bonne gouvernance.

Qu’est-ce qui vous stresse ?

Me voici à présent confronté à un grand panneau qui présente sous forme de vignettes illustrées, vingt situations reconnues comme particulièrement stressantes : prendre la parole en public, passer un examen, être prisonnier d’un embouteillage… Je dois à présent sélectionner les trois situations qui me stressent le plus. L’ordinateur me restitue alors pour chaque situation retenue, le pourcentage de visiteurs qui ont partagé mon point de vue mais également les trois réponses les plus fréquemment données par les visiteurs de ma tranche d’âge.

Le stress est un mécanisme physiologique de réponse de l’organisme lorsqu’il est soumis à des contraintes environnementales. Ainsi, confronté à une situation de crise, le cerveau déclenche immédiatement la production de cortisol par les glandes surrénales. Cette substance agit tour à tour sur deux zones du cerveau. Dans un premier temps, le cortisol active le cortex cérébral permettant à l’organisme d’apporter une réponse appropriée au stimulus stressant, puis dans un second temps, l’hippocampe, qui va apaiser la situation.

Cette réponse naturelle de l’organisme face à une situation perçue comme dangereuse devient préoccupante lorsque le stress est trop fort ou que la situation stressante s’installe de manière prolongée. En effet, à ce moment là, l’hippocampe saturé de cortisol ne parvient plus à assurer son rôle de régulateur. Le stress provoque une stimulation permanente et par conséquent un vieillissement accéléré des cellules. Le système immunitaire devient alors moins efficace. De longues périodes ou des niveaux de stress très élevés augmentent de manière notable les risques de développer des pathologies inflammatoires, des cancers ou des maladies cardiovasculaires.

Ah, si j’étais riche !

Ce nouvel élément me propose d’entrer dans la peau d’un millionnaire. Je dois dépenser un million et pour ce faire sélectionner, sur un grand panneau, les vignettes représentant ce que j’aimerais m’offrir. L’ordinateur analyse mes choix, dresse le bilan de mes dépenses et compare mes réponses avec celles des précédents visiteurs.

L’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue. Si j’ai opté pour le luxe et le statut social plutôt que d’avoir fait le choix d’une meilleure couverture des risques sanitaires et donc à terme d’une meilleure santé, c’est certes dommage, mais l’important est d’y avoir pris du plaisir ! En effet, le plaisir stimule positivement le système immunitaire, ce qui est bon pour la santé. A l’inverse, une perception de soi dévalorisée par une mauvaise position sociale ou des échecs personnels provoque le stress et son cortège de conséquences négatives.

Que ferez-vous à l’âge de la retraite ?

L’avant dernier élément est consacré à la retraite. Un grand panneau me propose sous la forme de vignettes, les vingt activités préférées des retraités : temps partagé avec les petits enfants, jardinage, voyage, activités physiques…. Je dois sélectionner en les touchant les activités qui correspondent le mieux à mes aspirations personnelles. L’ordinateur analyse mes réponses et les compare avec celles des autres visiteurs de l’exposition.

Le bonheur selon vous Devant moi, un grand panneau présente à nouveau sous forme de vignettes, vingt activités. Je suis invité à choisir celles, qui selon moi, sont à l’origine de la recette du bonheur. Le bonheur est certes une notion subjective qui rend ce dernier difficile à mesurer, néanmoins, une chose est sûre et en outre scientifiquement établie, le bonheur comme le plaisir ont un effet positif sur le système immunitaire. Et pour ceux qui continuent malgré tout de penser que seule la richesse rend heureux, les pays du monde dont les peuples se déclarent les plus heureux sont le Nigéria, le Mexique et le Vénézuela : des pays dont le revenu national brut par habitant est pourtant, et de loin, inférieur au nôtre.

Informations pratiques

Santé en jeux ! L’expo-parcours qui mesure votre bien être
Cité des sciences et de l’industrie

A partir du 29 mars 2011 / jusqu'au 2 octobre 2011

Cité des sciences et de l’industrie
Explora - Niveau 1
30, av Corentin Cariou
75930 PARIS Cedex 19

Métro : Porte de la Villette Ligne 7

Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h, dimanche de 10h à 19h, fermé le lundi

Publié le 04/04/2011 à 12:40 | Lu 2941 fois