Paris : "L'équilibre", un programme pour les seniors atteints par le VIH

En France, plus de 40% des personnes vivant avec le VIH ont plus de 50 ans. Et 14% des personnes de plus de 65 ans qui souffrent du VIH vivent à Paris. Ces seniors ont aussi un risque cinq fois plus élevé de présenter des troubles dépressifs. C’est pourquoi Maison Daélia, en partenariat avec le professeur Christine Katlama, a mis en place le programme « L’Équilibre ».





Célia Abita, présidente de Daélia, qui dirige à Paris, un centre pionnier d’accueil à la journée non médicalisé pour personnes âgées en perte d’autonomie, a créé « L’Equilibre », un programme innovant de prise en charge à la journée ou à la demi-journée, une à trois fois par semaine, dédié aux personnes vieillissantes et atteintes du VIH.
 
Christine Katlama, professeur à Sorbonne Université et praticienne hospitalière responsable de l’unité de prise en charge ambulatoire du Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière indique à ce sujet : « l’approche de Daélia est primordiale et utile pour les personnes porteuses du VIH ».
 
Dans la pratique, ce programme s’annonce comme une approche complémentaire permettant de lutter contre les conséquences du VIH et de son traitement par une stimulation du corps pour contrer l’ostéoporose, la sarcopénie, l’insuffisance rénale ; de la tête comme les atteintes neuro cognitives, la fatigue ; et de l’esprit tels les troubles dépressifs et l’isolement.
 
Maison Daélia est un centre d’accueil à la journée, non médicalisé, pour personnes âgées et vulnérables dont l’objectif est, entre autres, leur maintien à domicile, le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions. Il s’agit d’une entreprise labellisée "Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale - ESUS".
 
Pour rappel, l’évolution de nos modes de vie et l’arrivée des médicaments contre la dysfonction érectile ont profondément changer la sexualité des seniors. Si certains se remettent en couple et refont leurs vies, d’autres préfèrent profiter de cette seconde jeunesse en multipliant les partenaires.
 
Oui mais voilà, la plupart de ces personnes, souvent des hommes, ne se sentent pas concernés par le SIDA. Grosse erreur. Ainsi, selon le BEH de novembre 2018, en 2016, le nombre de seniors ayant découvert leur séropositivité a été estimé à 1.184 soit 20% de l’ensemble des découvertes (un cas sur cinq tout de même).
 
Les seniors ayant découvert leur séropositivité en 2016 se différenciaient des plus jeunes par une moindre proportion d’HSH et une proportion plus élevée d’hétérosexuels nés en France.
 
Autre point important, la proportion de personnes n’ayant jamais été testées pour le VIH avant la découverte de séropositivité et de celles diagnostiquées à un stade avancé de l’infection étaient significativement plus élevées chez les seniors que chez les  25-49 ans (respectivement 48% vs 42% et 38% vs 26%).
 
Daélia
32, rue George Sand
75016 Paris

Article publié le 18/11/2021 à 01:00 | Lu 5323 fois