Maisons de retraite : développement des thérapies douces (partie 2)

Le réseau Omeris, gestionnaire de seize maisons de retraite médicalisées (EHPAD) en France, a décidé de s’appuyer sur l’apport des thérapies douces grâce à l’accompagnement de professionnels de la santé et s’engage à les déployer au sein de ses différentes structures. Voici deux exemples concrets qui illustre parfaitement cette tendance.


L’approche non médicamenteuse à la Résidence Le Parc des Mauves (45)
Dans le Loiret, la résidence Le Parc des Mauves expérimente depuis 2014, des thérapies douces qui agissent en synergie telles que la médiation animale, la luminothérapie, la réflexologie, une salle multisensorielle…
 
Dans cet esprit, elle a développé une culture de prise en soin axée sur la prévention et la non médication permettant de mieux répondre à la prise en charge des résidents. Face à la maladie, cette approche thérapeutique permet d’apporter du bien-être, de réduire l’apathie, de maintenir la vie sociale et de retarder la dépendance.
 
Un cas concret : la médiation animale pour apaiser les résidents
La médiation animale est effectuée par un thérapeute avec l’aide ou la présence d’un animal. Le recours à l’animal est bénéfique pour la santé car il calme et apaise les personnes désorientées ou atteintes de dépression. L’animal peut également rassurer pendant l’accompagnement des soins et s’avère être un compagnon empathique pour les personnes en fin de vie.
 
Face aux effets positifs de la présence d’un animal en maison de retraite, cette structure vient d’accueillir le labrador « Nesquick » dans le cadre du projet Handi’chien qui vient en complément des séances de médiation animale déjà organisées durant lesquelles les résidents sont en contact direct avec les animaux de la ferme.
 
L’expérimentation des thérapies douces à la Résidence Le 6e (69)
De son côté, la résidence Le 6e à Lyon mise également sur les thérapies douces, notamment par le jeu, avec la table magique (Tovertafel) qui diffuse des images animées interactives et une salle multi activités regroupant salon de beauté, sophrologie, ateliers thérapeutiques journaliers (évocation du passé, chants, collecte des histoires de vie, expression corporelle…).
 
L’équipe pluridisciplinaire a pour volonté d’intégrer les familles, les proches et les aidants dans ces pratiques en les conviant à certaines activités. Le développement des thérapies non médicamenteuses passe par l’aménagement intérieur mais également par l’adaptation des espaces extérieurs.
 
Un cas concret : la création d’un jardin thérapeutique
La résidence s’est lancée dans la création d’un jardin multi-sensoriel (tous comme la médiation animale, c’est une grande tendance également) : les cinq sens sont sollicités (espaces zen, fontaine, herbes aromatiques, plantes comestibles…).
 
L’aménagement de la terrasse en véritable jardin à visée thérapeutique a pour but d’inciter les résidents à profiter d’un lieu vivant et convivial tout en étant impliqués dans le projet.
 
Les résidents participent aux plantations et cueillettes selon les saisons comme ils auraient pu le faire avant leur entrée en EHPAD. Ce jardin sensoriel permettra d’expérimenter le végétal et de réaliser des ateliers en extérieur dès le printemps.

Publié le 06/03/2019 à 01:00 | Lu 1711 fois