Les petits ruisseaux : sortie vidéo du film de Pascal Rabaté sur les amours seniors en milieu rural

L’auteur de bande-dessinée Pascal Rabaté vient de sortir son premier long-métrage en vidéo : Les petits ruisseaux, un film issu de sa BD éponyme avec Daniel Prévost et Bulle Ogier qui aborde les amours seniors en milieu rural…





« Je trouvais intéressant de faire le portrait d’un personnage qui n’attend plus rien, qui vit dans la répétition des gestes, des événements, pour qui aujourd’hui doit ressembler à hier et demain à aujourd’hui, puis qui se met à réapprendre l’instant, à aimer l’imprévu… Un homme qui se met à aimer le lendemain parce qu’il sera différent » souligne l’auteur-réalisateur.

L’histoire : Émile, septuagénaire et veuf, connaît une retraite sans heurts, faite de rituels et de loisirs paisibles.

L’instant n’existe pas vraiment, la vie coule comme la Loire où il pêche régulièrement avec son ami Edmond.

Mais un jour, Edmond, après lui avoir révélé qu’il avait une vie amoureuse et sexuelle cachée, disparaît. Viennent alors à Emile des envies oubliées d’adolescents, des envies d’étreintes, des envies d’aimer…
Les petits ruisseaux : sortie vidéo du film de Pascal Rabaté sur les amours seniors en milieu rural

Quelques mots de Pascal Rabaté sur...

Les origines du projet

« Avec l’album, j'avais plus qu'un squelette d’histoire, et m'étant inspiré de lieux existants, j'avais envie de jouer avec une certaine réalité, de boucler la boucle : la vie avait inspiré le livre, le film me faisait retourner à la vie. L'adaptation me permettait de développer certaines scènes, de les travailler autrement, notamment toutes les scènes d'approche entre Lucie et Emile, ou les scènes de bal…Ça me permettait aussi d'inscrire les silences dans le récit, de jouer avec le temps, avec les sons. Et puis, quitte à être trahi, autant l'être par soi-même ! »

Le lieu du tournage

« Je suis issu de la province et de la campagne, j’ai été élevé dans ce milieu. J’avais envie de parler des villages que je connais, de la campagne «pavillon/formica», celle qui roule en voiture sans permis, pas celles des poutres apparentes, que je connais assez peu. C’était un besoin d’inscrire mon histoire dans un cadre que j’aime, avec la Loire tout près, une façon aussi de rendre hommage à mes parents qui vendaient des articles de pêche dans cette région ».

La vie amoureuse des seniors

« Quand j'ai commencé à penser à ce sujet, j'avais 45 ans. Vingt-cinq ans auparavant, je rentrais aux Beaux Arts, où je me disais que dans 25 ans, je serais peut être mûr pour la maison de retraite, ou que si je ne l’étais pas encore, des survivants des premiers punks, eux, le seraient. Je me suis demandé ce que ça donnerait…J'ai commencé à me renseigner sur les amours des seniors. J'ai appris qu'il s'en passait de belles dans les maisons de retraite, des amours cachées, des amours magnifiques, comme un dernier baroud. Ça m'a d’abord donné de l'espoir, puis j'ai commencé à broder. Je trouvais intéressant de faire le portrait d'un personnage qui n'attend plus rien, qui vit dans la répétition des gestes, des événements, pour qui aujourd'hui doit ressembler à hier et demain à aujourd'hui, puis qui se met à réapprendre l'instant, à aimer l'imprévu… Un homme qui se met à aimer le lendemain parce qu’il sera différent. »

Pascal Rabaté : sa rencontre avec Daniel Prévost

Pascal Rabaté : « Je suis allé voir son spectacle : « Federico, l’Espagne et moi » en étant déjà convaincu par son talent d'acteur. Pour moi, c'était déjà emballé, mais le spectacle m'a laissé les jambes en flanelle ! C’était dépouillé de tout artifice, tout en pudeur. L'émotion était derrière chaque mot, chaque geste... du cristal. Travailler avec Daniel a été simple, on avait le même langage, la même vision du personnage. Il a énormément apporté au personnage. C'est le personnage

Deux formes d’écriture : la Bande Dessinée & le Cinéma

Pascal Rabaté : « Le livre entretient un rapport intime avec le lecteur, un rapport plus cérébral, dans lequel le temps est plus abstrait. Le cinéma a un rapport plus émotionnel. Quand je fais de la bande dessinée, j’essaie de faire rentrer la vie dans mes livres, tandis qu’au cinéma elle est là, elle s’impose. La bande dessinée c’est formidable car on ne doit rien à personne : on fait son livre dans son coin, seul. Avec le cinéma, on doit tout à plein de gens, aux producteurs, aux acteurs, au décorateur, au chef opérateur, aux monteurs son et images, aux ingénieurs du son... Le bonheur est dans le partage. C’est la même différence qu’entre préparer un repas pour deux ou organiser un banquet. J’aime les deux ! »

Spécificités Techniques

Contenu du DVD : Le Film / Le Making of (17’) / La Bande Annonce
DVD: 1DVD9 - PAL - Zone 2 - Tous publics - Couleurs - Durée du film : 1h34 - Durée DVD : 1h54 –
Format image du film : 2.35 Scope. Format vidéo 16/9 compatible 4/3
Format audio du film : V.O. Française 5.1 Dolby Digital
Sous titres sourds et malentendants
Format audio du complément : V.O. française
Menu : Français.
Prix public conseillé – DVD : 19.99 euros

Article publié le 20/12/2010 à 10:04 | Lu 1872 fois