Les grands-parents plus souvent sollicités par les mères seules

Sans trop de surprise, une récente étude de la Drees, réalisée sur les familles monoparentales, indique que les mères seules ont plus souvent recourt à l’aide des grands-parents pour faire garder leur enfant. Détails.





Fin 2013, près de 12% des enfants de moins de trois ans vivaient dans une famille monoparentale, en très grande majorité avec leur mère. Pour les parents d’enfants en bas âge qui vivent sans conjoint, plus encore que pour ceux qui vivent en couple, « l’accès à un mode d’accueil joue un rôle primordial pour concilier vie familiale et vie professionnelle » indique la Drees dans son rapport.
 
Ainsi, comparées aux parents en couple, les mères seules ont beaucoup plus souvent recours aux grands-parents (ou à d’autres membres de leur famille) pour garder leurs enfants de moins de 3 ans.
 
De fait, au cours d’une semaine, du lundi au vendredi entre 8 heures et 19 heures, plus du quart (27%) des enfants de mères seules sont confiés à papi et mamie au moins une fois dans la semaine, contre 20% des autres enfants. En moyenne, 30% du temps passé en journée et en semaine avec les grands-parents se déroule le mercredi.
 
Cette tendance reste valable quelque soit la situation professionnelle des mamans : de fait, un gros tiers (36%) des enfants de mère seule travaillant sont accueillis par les grands-parents au minimum une fois dans la semaine contre 29% des enfants dont les deux parents en couple travaillent.
 
Comme on peut s’en doute, l’accueil par papi et mamie est grandement facilité par la proximité géographique : ainsi, plus de la moitié (52%) des mères seules résident à moins de trente minutes de trajet des grands-parents maternels contre 43% des autres familles. Toutefois, cet accueil est, en général, de courte durée : la moitié des enfants de mères seules qui sont confiés à leurs grands-parents le sont moins de cinq heures par semaine (du lundi au vendredi, en journée).
 
De façon plus générale, les familles monoparentales recourent moins souvent aux modes d’accueil payants que les couples, notamment parce qu’elles ont moins souvent un emploi et qu’elles disposent de ressources plus faibles.

Article publié le 25/05/2016 à 11:00 | Lu 2714 fois