Le « testament de vie » : protéger la santé et les droits de l’homme à tous les stades de la vie

Avons-nous le droit de décider de commencer, de poursuivre ou d’arrêter un traitement médical et quels peuvent être les usages, les avantages et les limites des testaments de vie, dans la perspective de mieux protéger la santé et les droits de l’homme à tous les stades de la vie ? Cette question sera au centre d’une audition organisée par la Commission des questions sociales de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) à Paris le jeudi 19 mai 2011. Cette grande rencontre réunira des parlementaires et experts français, suisses, espagnols et ukrainiens pour passer en revue la situation dans les Etats membres du Conseil de l’Europe.


« Du fait des progrès des techniques médicales, certains patients qui sont atteints de maladies incurables ou mortelles, ou dont le pronostic vital est gravement mis en jeu, peuvent désormais être maintenus en vie artificiellement. Il arrive qu'un patient souhaite qu’un tel traitement lui soit appliqué, car c'est une mesure temporaire qui peut l’amener ensuite vers la guérison » souligne Jordi Xuclà i Costa (Espagne, ADLE), chargé de préparer un rapport sur ce sujet à l’Assemblée parlementaire.

Et d’ajouter : « dans d’autres cas, ce traitement ne paraît pas souhaitable, car il risque de contribuer uniquement à prolonger l'agonie, en l’absence de toute chance que le patient retrouve une qualité de vie acceptable. Tant que le patient est en possession de ses facultés mentales, il peut être consulté au sujet du traitement auquel il souhaite être soumis. En revanche, lorsqu’un patient a perdu sa capacité de communiquer, la situation est différente ».

Ce parlementaire espagnol explique également que la notion de « testament de vie » renvoie à un document écrit dans lequel un majeur capable exprime à l’avance sa volonté afin qu’elle puisse être prise en compte dans des situations où la personne en question ne peut plus s’exprimer elle-même. Il peut porter sur les types de soins et de traitements que la personne aimerait recevoir lorsqu’elle est vivante et aussi sur l’usage de son corps et de ses organes une fois qu’elle sera décédée. La personne qui rédige le testament de vie peut aussi désigner un(e) représentant(e) qui sera chargé(e) d’informer les médecins ou l’équipe médicale de sa volonté lorsqu’elle ne sera plus capable de l’exprimer elle-même

Publié le 17/05/2011 à 11:28 | Lu 2486 fois