Le roman des maisons closes de Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier : dans le secret des alcôves…

Les Éditions du Rocher publient cette semaine « Le roman des maisons closes », un ouvrage de Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier. Un voyage dans le temps, une invitation à partager le quotidien incroyable des souteneurs et des rabatteurs, celui des patronnes, les taulières et bien sûr, celui des filles.





Le roman des maisons closes
« J’ai veillé pendant toutes ces années sur un monde étrange. Sans le juger. Un univers que beaucoup, sans toujours le connaître, ont encensé ou méprisé. Interdit ou toléré. J’ai veillé sur des femmes et des hommes. Des brigands, des jeunes filles égarées, des maîtresses de maison au caractère bien trempé, des rabatteurs, des femmes légères et d’autres éternellement tristes, des clients salaces, des coquins, des gentils garçons ou de vrais pervers. Je n’ai jamais rien dit.

Muette pour l’éternité. Jusqu’à ce jour où j’ai décidé de me confier.

Oh, je ne vous dirai pas tout. Surtout pas. Il y a des secrets qui partiront avec moi. Mais je veux être celle qui vous éclairera une dernière fois sur ce qui se passait derrière le velours de ces rideaux qu’il fallait écarter pour entrer dans ces maisons fermées. Des maisons closes. Qui portaient si bien leur nom.
»

La narratrice du livre sait tout, elle en a vu des scènes troublantes ou choquantes. Elle en a entendu des paroles murmurées, des mots doux, des mots d’amour, des mots terrifiants ou violents. « Je sais que sans moi, rien du récit que je vais vous faire n’aurait été pareil. »

Lieux de plaisirs suaves pour les uns, d’abattage sordide pour les autres, les maisons closes, signalées par la fameuse lanterne rouge, ont fleuri en France, y compris dans les plus petits villages, jusqu’en 1946.

Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier ouvrent les portes des bâtisses aux volets fermés, des lupanars romains, fiefs des louves, des turnes sous Louis XV, des bouges des grognards de Napoléon. Dans les alcôves du Chabanais et du One-Two-Two, le lecteur partage le quotidien des taulières et des filles : descentes de police, amours interdites, rixes entre proxénètes, débauches, espoirs et naufrages.

Comme le souligne l’éditeur, « Le Roman des Maisons Closes permet d’entrer à pas feutrés dans leurs vies, où apparaissent Toulouse-Lautrec, Guy de Maupassant, Michel Simon et tant d’autres clients prestigieux ». En 1946, Marthe Richard obtient la fermeture des établissements. Aujourd’hui, que reste-t-il des maisons closes ?

A noter que Canal + diffusera à partir du mois d’octobre la série « Maison Close » (8 x 52 minutes). La série, en costumes, est une plongée sans concession dans l'univers des maisons closes et de la prostitution de la fin du XIXème siècle.

Les auteurs

Grand reporter pour la radio et la télévision, Nicolas Charbonneau a présenté les grandes tranches d’information d’Europe 1 et de I-Télé. Il est aujourd’hui rédacteur en chef du Parisien-Aujourd’hui en France.Tour à tour reporter, journaliste politique et directeur de la rédaction d'Europe 1, Laurent Guimier se consacre aujourd’hui à la presse en ligne et dirige notamment www.lejdd.fr et www.parismatch.com.

Le Roman des maisons closes de Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier
Collection « Le Roman des Lieux et Destins magiques » dirigée par Vladimir Fédorovski
Editions du Rocher

19.90 euros

Mise en vente le 23 septembre 2010

Article publié le 20/09/2010 à 10:41 | Lu 3979 fois