Le navigateur Guy Bernardin, 63 ans, entame la dernière étape de son tour du monde

Fatigue, malnutrition, infiltrations d’eau, manque d’argent pour réparer le voilier, mauvaises conditions météo, etc. Pourtant, à 63 ans, rien n’arrête le navigateur Guy Bernadin qui a repris la mer le 14 février dernier depuis le Chili, à bord de son vieux gréement « Spray of St-Briac »*, pour l’ultime étape de son tour du monde « à l’ancienne ».





Voici encore un bel exemple de senior dynamique ! Dans un portrait édité sur son site Internet, il est mentionné que l’homme est : « persévérant », que « rien ne l’arrête. Il a l‘énergie d’un survivant, qui joue les prolongations après avoir connu le pire et en être revenu. Ses fortunes de mer lui ont appris à dominer les échecs et à continuer à aller de l’avant sans se chercher d’excuse et sans accepter les compromis ».

De fait, à 63 ans, ce navigateur originaire de Saint-Briac dans l’Ille-et-Vilaine, ce vétéran français de la navigation hauturière, entame la dernière partie de son tour du monde en solitaire à bord d’un petit voilier de 11.20 mètres.

Le challenge de Guy Bernardin : réalisé un tour du monde sur un yawl aurique en bois classique, qui est la réplique du Spray du canadien Joshua Slocum, le premier navigateur ayant bouclé une circumnavigation en solitaire entre 1893 et 1895. Son périple a débuté aux Sables-d’Olonne (Vendée) le 12 septembre 2005. Mais suite à des avaries à bord ainsi qu’à des problèmes de santé, le navigateur avait été contrait, en janvier dernier, à faire un stop au Chili pour se remettre d’aplomb et réparer le bateau. .../...

Un peu plus d’un mois après son arrivée au Chili, l’héritier d’une longue tradition familiale de cap-horniers est enfin reparti. Il a remis les voiles dans le Pacifique oriental pour franchir l'isthme de Panama, rejoindre l'Atlantique et faire route -via le triangle des Bermudes- vers les Sables-d'Olonne où il est attendu en juin prochain.

Guy Bernardin a reçu la Médaille de l'Elysée des mains de François Mitterrand et plus récemment, le Golden Globe Trophy de la Joshua Slocum Society (USA). Il est également l’auteur de deux livres : « Pot Pourri au Cap Horn » (Ed. Buchet Chastel) et « Sur les traces de Joshua Slocum » (Ed. Loisirs Nautiques).

Spray of St Briac » s’annonce comme la plus fidèle de toutes les répliques de Spray construites à travers le monde. Comme l'original, Spray of St Briac a été fabriqué par un seul homme, avec les mêmes matériaux, en adoptant les mêmes techniques de construction et le même accastillage qu'au début du 18ème siècle.

Article publié le 19/02/2008 à 13:54 | Lu 6009 fois