La France bénévole 2010 : une affaire de générations…

Avec le soutien de la Caisse d’Epargne et de la MACIF, Recherches & Solidarités et France Bénévolat ont interrogé, pour la troisième année consécutive, 3.600 bénévoles sur des sujets récurrents, et aussi sur des sujets inédits : le sens de leur action, les retours attendus, les formations souhaitées, les moments difficiles… L’approche des résultats s’est fait cette année selon les générations. Les plus âgés se considèrent plutôt comme des « militants », les plus jeunes comme des « acteurs ». Mais finalement quelle est la différence ? Détails.


« Une personne enthousiaste et positive », c‘est ainsi que se décrivent 25% des bénévoles : avec une proportion plus forte entre 18 et 25 ans (30%), paraissant naturelle à cet âge, et entre 40 et 60 ans, peut-être en accompagnement des enfants qui grandissent et à leur contact. Le choix de la proposition relative au travail bénévole par équipe (24%) augmente régulièrement avec l‘âge, jusqu‘à concerner plus de 30% des plus de 60 ans.

Si, à tous les âges, les bénévoles sont bien dans leur tête et bien dans leur association (80%), il existe tout de même des marges de progrès : les jeunes en particulier souffrent d’une insuffisance de reconnaissance. Ils sont aussi 22% à revendiquer plus de responsabilités, pendant que 9% des plus de 60 ans estiment en avoir trop !

Parmi les raisons qui conduisent les intéressés à évoquer le bénévolat auprès des membres de leur entourage, le souhait de les associer à cette démarche de générosité est cité par 42% des répondants, dans une proportion comparable, quel que soit l‘âge. La motivation appuyée sur la notion de devoir citoyen de faire des émules dépend des générations, peu présent chez les moins de 25 ans (13%), il progresse avec l‘âge, jusqu‘à 22% des plus de 60 ans.

Groupons maintenant quelques sources de satisfactions liées à la notion d‘utilité : le plaisir d‘être efficace et utile (en deuxième rang à 57%, un peu en retrait chez les 25 à 40 ans), le sentiment de changer un peu les choses (en 4ème rang avec 39% des répondants, avec un certain enthousiasme chez les moins de 25 ans, et peut-être avec un certain découragement chez les plus de 60 ans), le plaisir d‘avoir fait progresser l‘association (29%) et le sentiment du devoir accompli (21%), lui aussi un peu émoussé au fil des années.

Par ailleurs, un bénévole sur trois avoue ressentir un sentiment d’impuissance devant certaines situations et près d’un bénévole de plus de 60 ans sur deux (47%) reconnaît éprouver une certaine lassitude qui pourrait limiter un jour son engagement bénévole.

Enfin, près d’un bénévole sur cinq est en attente de formation : surtout en matière de communication ou pour accompagner des publics fragiles pour les plus jeunes, surtout en matière de gestion pour les 40-60 ans, et plus particulièrement en droit, en gestion et en informatique chez les plus de 60 ans.

Côté associations, la présence des bénévoles est de plus en plus recherchée. De plus en plus nombreuses avec 70.000 créations d‘associations chaque année, elles sont aussi de plus en plus sollicitées. Faut-il rappeler que la plupart des associations fonctionnent sans salarié et ne peuvent s‘appuyer que sur leurs équipes bénévoles ?

Publié le 10/06/2010 à 03:00 | Lu 2190 fois





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