Hubert Falco annonce la création d'une Fondation sur la guerre d'Algérie

A l’occasion, de la 9e Journée nationale d’hommage aux Harkis présidée le 25 septembre dernier par Hubert Falco, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants a annoncé dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides à Paris, la création de la « Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie », ainsi qu'une série de mesures en faveur des Harkis et de leurs descendants.





« Aujourd’hui, nous nous souvenons des milliers de Harkis et de Français musulmans qui sont restés indéfectiblement fidèles à la France, jusque dans l’adversité la plus tragique où les plongea une paix qui aurait du être aussi la leur, mais qui les trouva désarmés et seuls face à leurs bourreaux » a souligné à cette occasion le secrétaire d’Etat aux anciens combattants.

Et de poursuivre : « Nous nous souvenons également des conditions tragiques dans lesquelles les Harkis sont arrivés en France. La détresse et la précarité sont venues s’ajouter aux drames de l’exil et du déracinement. Et cela personne ne peut l’oublier ».

C’est dans cet esprit que la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie est en train d’être créée. Les grandes associations fondatrices (le Souvenir Français, les Gueules Cassées, la Fédération nationale André Maginot) ont confirmé leur contribution financière et l’Etat a inscrit sa participation au budget. Au total, cela devrait représenter plus de 7 millions d’euros d’investissements.

Au-delà de cette annonce, Hubert Falco a souligné la dimension sociale et économique des mesures complémentaires en faveur de l’emploi des enfants de harkis. Ainsi, prenant appui sur les premiers résultats du plan emploi et sur sa prorogation jusqu’en fin d’année 2010, il a ajouté la mise à disposition d’emplois réservés pour les enfants de harkis en plus des 200 000 actes de formation et 190 000 contrats aidés disponibles dans le cadre du plan.

Hubert Falco a également précisé les conditions de réouverture de droit pour l’attribution de l’allocation de reconnaissance prévue par la loi du 23 février 2005. Concrètement, il s’agit de permettre aux enfants d’anciens supplétifs dont les parents bénéficiaires sont décédés entre le 23 février 2005 (date de la publication de la loi) et la date butoir du 1er octobre 2005 sans avoir pu choisir entre les trois options du versement prévues par la loi, de bénéficier de cette mesure qui devrait leur permettre de toucher cette allocation de 20.000 euros.

Enfin, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants a rappelé qu’il avait proposé un projet de texte modifiant l’article 5 de la loi du 23 février 2005 permettant d’assortir de sanctions pénales l’interdiction de diffamer et d’injurier les membres de la communauté harki. « Cette modification de la loi donnera la faculté aux associations représentatives des Harkis de se constituer partie civile », a encore précisé M. Falco.

Article publié le 29/09/2009 à 11:24 | Lu 3296 fois