Grands-parents : un budget de 1.650 euros par an pour les petits-enfants

L’Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations, avec l’institut de sondage Ipsos, s’est intéressé cette fois-ci, à un phénomène de solidarité intergénérationnel et familial : celui de l’implication des grands-parents auprès de leurs petits-enfants.


Selon cet observatoire, si les moments privilégiés entre grands-parents et petits-enfants sont synonymes de bonheur pour 96% des premiers, ils sont aussi source de fatigue intense pour un tiers d'entre eux et entraînent de vrais bouleversements de comportements (entre dépenses extraordinaires et mode de consommation exceptionnels).
 
Autre point : pratiquement les deux-tiers (61%) des grands-parents indiquent que leurs rythmes de vie ont été chamboulés à la naissance de leur premier petit-enfant. Pour autant, plus du tiers (37%) trouve que leurs enfants ne leur confient pas les « petits » assez souvent.
 
Toutefois, plus de la moitié des G-P affirme s'occuper régulièrement des petits-enfants pendant l'année, durant la semaine et/ou pendant le week-end. Par ailleurs et toujours selon cette étude, 68% des sondés acceptent aussi la responsabilité de les accueillir pendant les vacances scolaires, ce pour une durée non négligeable : en effet, ces périodes de vacances représentent au total 28 jours par an en moyenne, soit 4 semaines pleines !
 
Et pour au moins 56% des grands-parents, ce n'est pas un mais deux enfants ou plus dont il faut prendre soin. Un bonheur incontesté certes, mais qui peut parfois s'accompagner de fatigue, voire de stress. Et dont les conséquences sur le portefeuille -on l’imagine bien- sont loin d'être anodines…
 
Si les grands-parents soutiennent les parents dans l'organisation du quotidien, ils les aident également à mieux vivre financièrement. Ainsi, dès la naissance du premier petit-enfant, près des deux-tiers des G-P ont apporté ou anticipé un soutien financier, occasionnel ou régulier, pour alléger les contraintes budgétaires des jeunes parents.
 
Cet accompagnement se poursuit, assez logiquement, tout au long de la croissance des enfants. De fait, toujours selon cet observatoire, chaque année, les grands-parents consacrent en moyenne 1.650 euros, hors vacances à leurs petits-enfants. Cela comprend, l’alimentation, les transports, de l’argent de poche, des cadeaux, des vêtements et des loisirs.
 
Et ce n’est pas fini ! Lors des vacances scolaires, les G-P dépensent dans les 700 euros supplémentaires avec en tête, l’alimentation (243 euros en moyenne par vacances) suivie des jouets, de cadeaux, du transport (carburant ou transport en commun), de l’habillement et des loisirs (musées, parcs d'attraction).
 
Selon les grands-parents, ces aides sont non-négligeables pour leurs enfants : plus du tiers (35%) considère que leurs enfants auraient en fait, des difficultés à s'en sortir sans ces ressources financières complémentaires.
 
Achats de produits « plaisir », alimentation bio, sorties au restaurant : sans trop de surprise, un tiers des G-P affirme céder à des exceptions plus facilement quand ils reçoivent leurs petits-enfants. Une très large majorité (83%) est d’ailleurs prête à dépenser plus que d’habitude à cette occasion.
 
Autre point saillant de cette étude : plus de la moitié des G-P se dit prête à acheter plus de produits jugés trop chers, notamment pour permettre une alimentation de qualité et équilibrée. Pratiquement les deux-tiers (64%) affirment cuisiner plus que d'habitude et 37% acheter local ou bio (36%), quand leurs petits-enfants sont là.
Si les grands-parents veulent à tout prix prendre soin des petits-enfants, ils ont aussi à cœur de leur faire plaisir. Ainsi et assez paradoxalement d’ailleurs, 41% admettent acheter des produits pas très bons pour la santé mais dont ils savent qu'ils feront des heureux. Plus des trois-quarts (77%) des grands parents choisissent d'ailleurs des produits qu'ils n'ont pas l'habitude de mettre dans leur panier.
 
Enfin, côté loisirs, la moitié des grands-parents participe à des activités en famille même si elles dépassent un peu la limite budgétaire du ménage. Et 37% se permettent plus facilement d'aller au restaurant quand cela peut être partagé avec les enfants.
 
Cette étude a été réalisée par Ipsos pour l’Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations sur un échantillon de 1 000 grands-parents de petits-enfants âgés de moins de 18 ans, résidant en France, interrogés du 22/03 au 29/03 2019 en ligne selon la méthode des quotas.

Publié le 16/04/2019 à 04:51 | Lu 3076 fois