France Alzheimer : agir pour réduire la maltraitance

La maltraitance est une préoccupation majeure pour France Alzheimer qui représente en France, les familles et les proches des personnes malades. Ainsi, l’association souhaite insister une fois encore sur l’importance de la formation des aidants et sur un ratio de personnel adéquat en établissements pour faire reculer ce fléau de temps modernes.





Pour Arlette Meyrieux, présidente de l’Association France Alzheimer : « la meilleure parade contre les situations de maltraitance, c’est à la fois la formation des aidants professionnels ou familiaux et l’augmentation des ratios de personnels intervenant auprès de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée ».

Une formation spécifique à l’accompagnement des personnes malades doit être dispensée à tous les acteurs de la filière de soins, souligne l’association. En effet, la maltraitance est le plus souvent la conséquence d’un enchaînement de situations qui affectent autant la personne malade que son accompagnant. Ce dernier doit ainsi disposer des outils nécessaires pour appréhender la complexité de la situation et pour mieux comprendre les attitudes de la personne malade.

Les formations permettent ainsi de donner à l’aidant les ressources nécessaires pour faire face aux besoins de la personne malade et éviter les situations d’épuisement qui peuvent conduire à la maltraitance. C’est pourquoi France Alzheimer, forte d’une expérience et d’un savoir-faire, propose des formations spécialisées aux aidants depuis plus de quinze ans.

Par ailleurs, les situations de maltraitance au sein des établissements hébergeant des personnes malades résultent souvent d’une carence de personnel, remarque le communiqué de l’association qui rappelle que : « les établissements français disposent en moyenne de 4,5 professionnels pour 10 résidents alors que ce ratio est de 8 à 12 professionnels dans les autres pays européens de taille comparable. Or la mise en œuvre du Plan solidarité grand âge, annoncé en 2006 par Dominique de Villepin, devait s’accompagner d’une hausse de ce ratio à 10 professionnels pour 10 résidents pour les malades les plus fragiles. Le plan de développement de la bientraitance et de renforcement de lutte contre la maltraitance, présenté par Philippe Bas, avait réaffirmé cet objectif en 2007. Toutefois cet objectif est loin d’être atteint ».

Enfin, les situations de maltraitance à domicile peuvent être évitées en soulageant l’aidant familial : formation spécifique, renforcement des aides à domicile, soutien psychologique, structures de répit. France Alzheimer propose différentes formules de soutien au sein de son réseau d’associations départementales. Elle demande aussi la création de « structures de répit » de différents types (hébergement temporaire, accueil de nuit, accueil thérapeutique de jour, halte-relais, …). La diversité doit être privilégiée pour répondre aux différents stades de la maladie.

Rappelons que l’Association France Alzheimer est la seule association nationale de familles reconnue d’utilité publique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer. Elle soutient les familles des malades, informe l’opinion et les pouvoirs publics, contribue à la recherche et forme les bénévoles et les professionnels de santé depuis 1985. Présente dans toute la France à travers ses 107 associations départementales et ses 300 antennes locales, elle compte 150 000 adhérents et donateurs.

Article publié le 21/10/2008 à 11:52 | Lu 7404 fois