Entre 35 et 44 ans, les femmes des générations 1970 valident autant de trimestres que les hommes

La DREES vient de publier une étude sur les durées d’assurance des affiliés. On y apprend, entre autre, que la durée d’assurance moyenne pour la retraite validée à 30 ans a fortement diminué entre les générations 1950 et 1976 (de 43,1 trimestres à 31,8 trimestres) et stagne autour de 32 trimestres pour les générations suivantes.





Selon la DREES, plusieurs facteurs l’expliquent : l’âge de fin de scolarité obligatoire, porté à 16 ans à partir de la génération 1953, l’allongement de la durée des études, et un chômage plus fréquent en début de carrière.
 
L’écart entre sexes, à l’avantage des hommes, se réduit progressivement au fil des générations grâce à la participation accrue des femmes au marché du travail et à de nouveaux droits acquis au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF).
 
Sur toutes les tranches d’âge quinquennales comprises entre 30 et 49 ans, les femmes non retraitées sur les périodes considérées valident en moyenne au moins 4 années sur 5 : c’est le cas dès la génération 1968 pour la tranche 40-44 ans, dès la génération 1972 pour la tranche 35-39 ans et dès la génération 1980 pour la tranche 30-34 ans.
 
Chez les hommes, ce rythme quinquennal de validation baisse légèrement sur ces mêmes tranches d’âge à partir de la génération 1954. En moyenne, les femmes valident autant de trimestres que les hommes sur la tranche d’âge de 30 à 34 ans à partir de la génération 1974, et sur les tranches de 35 à 39 ans et de 40 à 44 ans à partir de la génération 1972.
 
Sur la tranche d’âge 30-39 ans, la part des femmes et des hommes ayant validé 40 trimestres tend à converger : pour la génération 1946, ces pourcentages s’élèvent à plus des deux tiers pour les hommes contre un peu plus de 40% pour les femmes, tandis que pour la génération 1978, ils s’élèvent respectivement à 57% et 51%.
 
Le constat est le même entre 40 et 49 ans : ces parts atteignent 56% pour les femmes nées en 1968 et 63% pour les hommes de cette même génération, soit 7 points de plus par rapport aux femmes nées en 1946 et 3,5 points de moins pour les hommes nés en 1946.
 
Entre 55 et 59 ans, et pour chaque génération, le rythme moyen de validation de trimestres diminue par rapport à la tranche quinquennale précédente. Néanmoins, le nombre de trimestres validés après 50 ans augmente au fil des générations.
 
Entre 55 et 59 ans, il augmente de 2 trimestres pour les femmes et de 1,4 trimestre pour les hommes, entre les générations 1946 et 1958. La part d’individus (non retraités) ne validant aucun trimestre entre 50 et 59 ans diminue au fil des générations, mais demeure plus élevée que pour les tranches d’âge précédentes.
 
La différence d’évolution entre générations est notamment liée au contexte économique qui les touche à différents moments de leur carrière. La montée du chômage à partir de la fin des années 1970, puis sa stabilisation à un niveau élevé à la fin des années 1980, ont ainsi concerné les générations les plus jeunes dès leur entrée sur le marché du travail, alors qu’elles n’ont touché les générations plus anciennes qu’à un stade plus avancé de leur carrière.
 
Le nombre de trimestres utiles validés pour ces motifs est relativement faible à tout âge et pour toutes les générations. Quels que soient l’âge, le sexe et la génération, ils représentent moins de 2% des validations totales depuis le début de carrière et ils restent inférieurs à 1% pour ceux qui ont moins de 50 ans fin 2017.
 
Pour les femmes comme pour les hommes, ces trimestres sont acquis, pour l’essentiel, en fin de carrière. À partir de 40 ans, le cumul de ces trimestres augmente et accélère fortement après 50 ans. Quelle que soit la génération, les femmes valident plus souvent des trimestres à ce titre que les hommes mais avec des durées validées moindres.
 
*Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
 
           
 

Article publié le 30/08/2022 à 08:47 | Lu 1917 fois