Droits humains et vieillissement : la France frileuse aux Nations-Unies

Du 15 au 18 avril se tient aux Nations-Unies la 10ème session du groupe de travail sur le vieillissement. A la différence des années précédentes, les interventions des Etats se sont succédées en nombre, au point que la société civile et des institutions nationales en charge de la promotion et de la protection des droits humains n’ont eu le temps de prendre la parole.





Parmi ces Etats : la France. Après avoir rappelé son attachement à la promotion et la protection des droits humains, y compris pour les personnes âgées, celui qu’on appelle « le pays des droits de l’homme » s’est montré sceptique devant la possibilité de développer une nouvelle convention internationale pour protéger les droits humains des personnes âgées.
 
AGE Platform Europe regrette la frilosité de la France, qui pourrait pourtant être à l’avant-garde de ces discussions pour que les droits fondamentaux soient garantis à tous les âges de la vie.
 
Alors que les travaux de recherche sont de plus en plus nombreux à démontrer la portée et les effets dévastateurs de l’âgisme (ndlr : « racisme » anti-âge), le phénomène reste largement accepté socialement – une indulgence qui contraste avec les mesures prises pour combattre d’autres formes de discrimination comme le sexisme ou le racisme.
 
Si les Etats souhaitent faire de ce groupe de travail aux Nations Unies un espace de réflexion qui ait du sens et produise un changement dans le quotidien des personnes âgées d’aujourd’hui et de demain, nous leur demandons de partager honnêtement les lacunes qui subsistent dans la protection et la promotion des droits des personnes âgées et de travailler main dans la main avec les organisations de la société civile pour s’assurer que toutes et tous puissent vivre libres et égaux en droits, jusqu’au bout de la vie.

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Article publié le 17/04/2019 à 01:00 | Lu 2530 fois