Droits et libertés des personnes âgées : l'Etat aussi doit s'engager estime l'AD-PA

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a récemment délivré des préconisations relatives à l'accompagnement des personnes âgées vulnérables. Il préconise en particulier de s'assurer du consentement, de la liberté d'aller et venir, et met l'accent sur la nécessité d'individualiser l'accompagnement des personnes vivant en établissement.





L'AD-PA (association des directeurs de maisons de retraite) rejoint ces préconisations et rappelle que rien ne doit entraver les droits et libertés des personnes qu'elles vivent en domicile individuel ou regroupées dans un établissement.
 
L'association précise par ailleurs que l'atteinte à ces droits fondamentaux émane de l'âgisme (discrimination à cause de l’âge) dont notre pays est coupable et rappelle qu'il convient de transformer le modèle des établissements pour rompre avec la logique d'institution, qui par nature, entrave les droits et libertés.
 
C'est pourquoi, l'AD-PA attend de l'Etat qu'il engage une campagne de communication nationale de lutte contre l'âgisme et augmente significativement le temps de présence auprès des personnes âgées aidées en établissement comme à domicile.
 
Repenser le modèle de l'aide aux personnes âgées impliquera par ailleurs de développer de nouveaux services et de nouveaux métiers axés sur les réponses en accompagnement socio-culturel et à l'effectivité des droits et libertés par la réation de postes d'aides à domicile, animateurs de vie sociale, éducateurs spécialisés, psychologues...
 
Enfin, l’association insiste sur le fait qu'il est temps d'agir au travers d'une loi d'ampleur, car l'ensemble des acteurs partagent le constat et les préconisations associées.
 
*L’AD-PA regroupe au plan national les directeurs de services à domicile, de coordinations et d’établissements pour personnes âgées.
 
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Article publié le 24/01/2020 à 03:00 | Lu 1422 fois