Des vins venus d'ailleurs

Côte roannaise, Côtes du Forez et Côteaux du lyonnais : au-delà des grands terroirs français qui rassemblent le plus grand pourcentage des ventes de l’Hexagone, on s’aperçoit que la plupart des régions de France possède son vin. Des vins régionaux qui ne demandent qu’à franchir les frontières du canton pour le plaisir des amateurs de belles découvertes.





Si dans le passé, ces vins de pays ne mettaient pas forcément en avant le savoir-faire de la viticulture, aujourd’hui, c’est par dizaines que fleurissent au hasard des terroirs, des bouteilles qui sont plus que des vins de copains.
 
Le travail et la recherche de la qualité sont systématiquement les moteurs de cette nouvelle génération de vignerons qui cherchent à produire des vins agréables et structurés. Souvent produits en AOC et en agriculture biologique, ils sont la richesse et la diversité de la culture française.
 
Une culture que l’on retrouve jusque dans le nom de cette Côte Roannaise baptisée Les Blondins. Aujourd’hui propriété pour partie de Michel Troigros et de Stéphane Sérol, ce vin a été imaginé par leur père Pierre Troigros et Robert Sérol en 1992. Une parcelle de presque deux hectares située sur les contreforts sud-est du Massif Central. Mariant la minéralité et le parfum puissant du cassis, « Les Blondins » est la conjonction d’un terrain volcanique, d’un cépage de Gamay Saint Romain et d’un climat tempéré. Agréable, plaisant, cette Côte Roannaise apporte la sincérité d’un vin bien élaboré.
 
Entre Puy de Dôme et Loire, à une portée de fusil de la Côte Roannaise, les Côtes du Forez ont le caractère d’une région volcanique qui est plus connue pour ses couteaux de  Thiers que pour ses vignes. Entièrement planté en gamay, le Clos de Chozieux bénéficie de l’AOC Côtes du Forez. Bénéficiant d’une orientation sud-est sur un sol granitique, le vin de Jean-Luc et d’Yves Gaumon, laisse ressentir un caractère affirmé. Tanique, fait pour être consommé jeune, il offre des arômes cassis et de mûres. Parfait pour des rognons de porc ou de veau ainsi que sur une viande blanche. Vendu 5,90 euros à la propriété, le Clos de Chozieux mérite d’être découvert et à travers lui une AOC peu connue.
 
Dans le même esprit de curiosité, on pourra s’orienter avec les beaux jours, vers les rosés des Côteaux du Lyonnais. Disponibles à des prix particulièrement attractifs (de 5,20 à 5,90 euros), ces vins de soif qui bénéficient d’une appellation propre et sont cultivés en gamay, seront parfait cet été.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

Article publié le 02/06/2017 à 01:00 | Lu 901 fois