Décisions financières et capacités cognitives

Alors que le monde est confronté à une crise financière de grande ampleur, un rapport de l’Institut Info-retraite BMO (institut canadien issu de la Banque de Montréal) publié avant la déroute récente des principales places financières soulève la question de l’impact potentiel du déclin des capacités cognitives des Canadiens vieillissants et qui décrit comment cette affliction peut influer sur leur capacité à prendre des décisions financières…


Intitulé « La prise de décisions financières : qui gérera votre argent quand vous serez inapte à le faire », ce récent rapport fait état du vieillissement rapide de la population canadienne (très semblable à celui que nous connaissons en Europe). L’institut local Statistique Canada prévoyant que dans les dix prochaines années, au Canada, le nombre de personnes âgées dépassera celui des enfants de 14 ans et moins.

Selon le rapport, la majorité des Canadiens de 45 ans et plus estiment que les connaissances des gens en matière d’investissement augmentent avec l’âge. Plusieurs études ont cependant révélé qu’avec l’âge, les capacités cognitives des gens déclinent, ce qui influe négativement sur leur capacité à prendre des décisions financières judicieuses.

« La capacité financière est considérée comme une activité mentale complexe qui peut s’avérer particulièrement vulnérable au vieillissement » indique à cette occasion Tina Di Vito, directrice générale de l’Institut Info-retraite BMO. Et de préciser : « On peut dire sans se tromper qu’avec l’âge, la capacité de prendre des décisions financières se détériore graduellement. Cela ne va pas sans difficulté pour les Canadiens vieillissants car chacun sait qu’il n’est pas facile de gérer son argent même dans les meilleures circonstances. »

De son côté, le docteur Michael Baker, professeur de médecine à l’Université de Toronto et membre du Conseil consultatif sur la retraite BMO, observe que « les personnes souffrant d’affections comme la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence peuvent ne pas être conscientes de leur état de santé. Ces maladies débutent souvent de manière insidieuse. Elles commencent lentement et les symptômes se développent graduellement. Souvent, le malade et son entourage ne s’en rendent compte que lorsqu’elles commencent à nuire aux activités quotidiennes. Les personnes atteintes peuvent parfois bien fonctionner socialement mais perdre la capacité de discuter de sujets complexes comme les questions financières. »

Pour lire l’intégrale du rapport, visitez le site : www.bmo.com/institutinforetraite

Publié le 12/08/2011 à 12:04 | Lu 2564 fois