Danemark : des journalistes français découvrent la place de la chiropraxie dans le système de santé danois

A l’initiative de l'Association française de chiropraxie (AFC), l'association danoise (DKF) s'est fortement mobilisée pour accueillir une délégation de journalistes français. L'objectif : valoriser en France ce modèle d'intégration de la chiropraxie dans le système de santé danois, réputé l'un des meilleurs au monde.


Le système de santé danois en bref
Très différent du système français, le système de santé danois est décentralisé. La compétence de l’Etat s’exerce en matière de législation, de politique nationale de santé et d’économie générale des soins de santé.
 
Les régions gèrent et administrent le système de soins danois et elles sont responsables des services hospitaliers et des soins primaires. Elles ont de larges pouvoirs pour organiser les services de santé pour leurs citoyens, selon les souhaits et les possibilités régionales et peuvent adapter les services et le personnel, etc. en fonction des besoins aux différents niveaux.
 
Les municipalités ont quant à elles des compétences en matière de soins à domicile, de prévention et de soins des addictions ou encore de prévention en santé dentaire des enfants.
 
Le parcours de soin danois en bref
Comme en France, le parcours de soins primaires est coordonné par le médecin généraliste. Il repose sur l’orientation vers les médecins spécialistes, les kinésithérapeutes, les podologues, les psychologues et… les chiropracteurs.
 
L’ensemble de ces soins est intégralement pris en charge, par la sécurité sociale et les assurances privées. S’agissant de la chiropraxie, la sécurité prend en charge les soins à hauteur de 20% minimum et jusqu’à 60% dans le cadre de protocoles de soins standardisés pour le traitement de certaines pathologies comme la sténose lombaire et le syndrome du canal carpien par exemple.
 
La chiropraxie au Danemark, plus de 10 ans d’avance sur la France
Reconnue par la loi depuis 2002 en France, la chiropraxie a été légalisée au Danemark dès 1992 au terme d’un processus rationnel de validation scientifique de ses bénéfices. Le premier chiropracteur danois a commencé à exercer en 1920.
 
Depuis lors, une profession a vu le jour. Elle est reconnue et acceptée dans le système de santé officiel danois depuis plusieurs décennies. Bien que dans une mesure limitée, le Gouvernement danois a accepté dès 1978 le remboursement partiel des dépenses liées aux soins chiropratiques.
 
Depuis lors, une partie des fonds alloués par le Gouvernement est fléchée par la profession vers la recherche, favorisant la reconnaissance scientifique parallèlement à la reconnaissance légale. Cet effort collectif a conduit à la reconnaissance complète de la profession en 1992.
 
A ce jour, au Danemark, la profession chiropratique œuvre à l’augmentation du niveau de remboursement de la chiropraxie dans le cadre de protocoles de soins standardisés.
 
A plus long terme, les chiropracteurs aspirent à une reconnaissance en tant que spécialistes, au même titre que les rhumatologues, par exemple, avec lesquels ils collaborent efficacement en matière de prise en charge des affections musculosquelettiques.
 
Pour Audrey Yargui, présidente de l’Association française de chiropraxie, « le modèle danois est exemplaire à tous les niveaux. En avançant main dans la main, les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les chercheurs offrent à leur population une offre de soins efficace et gratuite. Délestée de toute forme de corporatisme, la coopération s’exprime au principal bénéfice des patients danois ».
 
Et de poursuivre : « en France, si nous avons obtenu la reconnaissance légale en 2002, la chiropraxie n’est pas inscrite dans le parcours de soins des Français. Localement, des initiatives se font jour et de nombreux chiropracteurs exercent en réseau de soins pluridisciplinaires ».
 
« En donnant à voir ce remarquable modèle de coopération danois, nous entendons œuvrer au changement de regard sur la chiropraxie, de sorte à favoriser l’intégration des chiropracteurs dans le système de santé français. C’est un objectif de long terme pour notre profession mais notre cap est fermement défini » conclut Audrey Yargui.
 
Source

Publié le 29/06/2022 à 01:00 | Lu 2675 fois