Cinq idées reçues sur la banque par la Finance pour Tous

La relation banque-client est, par nature, asymétrique. C’est la banque qui tient les cordons de la bourse, et vous avez l’impression qu’au nom de ce devoir sacré elle peut tout se permettre ! Eh bien, sachez qu’il y a un certain nombre d’idées reçues sur le pouvoir réputé exorbitant des banques, et que vous avez souvent –mais pas toujours !– plus de droits que vous ne le croyez.


Votre banque peut  vous refuser un retrait effectué au guichet de votre agence

Oui, mais elle doit  mettre à votre disposition un autre moyen gratuit de retrait d’espèces dans cette même agence (DAB, distributeur automatique de billets). Si seul le distributeur fonctionne et que vous ne disposez pas de carte bancaire, votre banque doit vous délivrer gratuitement une carte de retrait à usage unique.
 
Votre banque n’a pas le droit de vous facturer un retrait effectué au distributeur d’un autre réseau

Si, malheureusement. Les banques sont de plus en plus nombreuses à facturer les retraits externes au-delà d’un certain nombre par mois (quatre, le plus souvent). Cette facturation doit obligatoirement figurer dans les conditions tarifaires mises à votre disposition. Selon le type de carte que vous possédez (carte bancaire classique, « Gold », « Infinite » ou « Platinium »), les conditions diffèrent…
 
En cas d’émission d’un chèque sans provision, vous restez systématiquement inscrit au fichier de la Banque de France pendant cinq ans

Faux. Dès lors que le ou les chèque(s) est (sont) payé(s), votre établissement bancaire doit prévenir la Banque de France afin que vous soyez radié du fichier des chèques impayés. La radiation est alors immédiate.

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En cas d’encaissement d’un chèque falsifié, vous n’aurez que vos yeux pour pleurer

Ne croyez pas ça. C’est votre banque qui est responsable en cas d’encaissement d’un chèque falsifié, c’est-à-dire d’un chèque signé par vous dont le montant et/ou l’ordre ont été modifiés.

Dès lors que la falsification est apparente, la responsabilité de la banque est engagée ; il en est de même lorsque le chèque est faux, c’est-à-dire lorsque la signature n’est pas celle du tireur.

Votre banque est dans l’obligation de vérifier la présence de toutes les conditions de validité d’un chèque parmi lesquelles figure votre signature qui doit être conforme au spécimen que vous avez déposé à la banque (article L. 131-3 du Code monétaire et financier).
 
Si votre compte est débiteur, votre banque peut imposer librement son taux d’agios

Pour une fois, ce n’est pas une idée reçue ! La banque est libre de fixer son taux à condition de ne pas dépasser le taux d’usure légal publié chaque trimestre au Journal officiel. Par ailleurs, le taux effectif global (TEG) qui représente le coût global du découvert exprimé sous la forme d’un pourcentage annuel doit être indiqué dans les conditions tarifaires. Ce TEG doit également apparaître dans votre relevé de compte.

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Publié le 20/09/2013 à 05:00 | Lu 1131 fois