Biyouna, à 60 ans, son premier spectacle solo en France : à Paris à partir du 24 janvier 2012 au Théâtre Marigny

Artiste totale, comédienne, humoriste, chanteuse… Biyouna, 60 ans, est née dans le quartier populaire de Belcourt à Alger. Elle présente ici son premier spectacle solo en France avec ce franc-parler qui a fait d’elle une icône dans son pays. A partir du 24 janvier 2012 au Théâtre Marigny à Paris.


Biyouna nous accueille chez elle et se livre telle qu’elle est : douce comme du miel, forte comme un piment. Plus elle se dévoile et plus on rit : ses débuts de danseuse, son parcours d’Alger à Paris, mais aussi ses relations avec sa mère, ses rêves franco-américains, sa passion pour Adamo, l’amour de ses fans et son rapport complexe au monde moderne…

A travers sa propre histoire, Biyouna dresse avec gouaille et franchise un portrait de l’Algérie d’aujourd’hui et de ses amours contrariées avec la France. Biyouna, grande gueule à la grande voix, fait le lien entre les deux pays, les deux cultures avec la lucidité, l’humour et la désinvolture d’une grande dame.

Biyouna : une artiste hors-normes

Biyouna pourrait être un personnage excentrique d’Almodovar. Elle est une femme libre par excellence qui dévore l’existence par tous les bouts. Amoureuse de la vie, il émane d’elle une force volcanique, un enthousiasme à fleur de peau et une philosophie épicurienne.

Artiste hors-normes, très populaire en Algérie aussi bien que dans la diaspora communautaire française. Biyouna monte très tôt sur les planches. A dix-sept ans elle débute dans les plus grands cabarets d’Alger où elle est vite repérée par un réalisateur. Elle devient une actrice vedette pour la télévision et le cinéma.

Les téléfilms succèdent aux séries, elle écrit des sketches, crée ses propres one-woman shows, puis tient le rôle de… madame Biyouna dans la première sitcom algérienne. Sa notoriété de l’autre côté de la méditerranée est comparable à celle de Coluche en France avec cet humour et cette générosité qui sont l’apanage des humains pas tout à fait comme les autres…

Elle s’impose ensuite dans le milieu du cinéma français après avoir notamment joué en 2003 dans Viva l’Aldjérie qui la propulse au niveau des plus grandes actrices. En plus du cinéma - Délice Paloma de Nadir Mokneche, Il Reste du Jambon ? de Anne Depetrini -, de la télévision - Aïcha de Yamina Benguigui - et du théâtre - Opéra D’Casbah de Jérôme Savary, La Célestine de Frédérique et Henri Lazarini -, elle sort en 2006 un album Blonde dans la Casbah très remarqué, où elle interprète un répertoire franco-algérien avec, entre autres, des duos avec Christophe, Didier Wampas…

Si le courant passe si bien avec son public lors de ses one-woman shows ou de ses concerts, c’est que tout le monde, les hommes comme les femmes, se reconnaît dans ses textes. L’air de rien, elle y glisse ses thèmes de prédilection : la liberté, la paix, l’hospitalité, le bon sens ; fustige l’intolérance, les mesquineries et la bêtise, et ne rate pas une occasion de se moquer de ceux qui se mêlent des affaires des autres.

Ce qui fait sa force c’est ce mélange d’intégrité et de folie, son côté rebelle mêlé de tendresse. Elle ne triche pas. Biyouna ! est son premier spectacle solo en France.

Ramzy et Biyouna : une évidence

Biyouna, à 60 ans, son premier spectacle solo en France : à Paris à partir du 24 janvier 2012 au Théâtre Marigny
« Ma relation avec Biyouna a évolué par paliers successifs. Je connaissais Biyouna…

De toute façon, tous les maghrébins connaissent Biyouna, à travers ses sketches comiques, à la fois culottés, irrévérencieux et naïfs.

C’est pour nous une femme à la vie compliquée, et non conventionnelle… Car nos parents le savent : Biyouna chante aussi, c’est une artiste de cabaret. Et Dieu sait comme il est compliqué pour la communauté musulmane de s’arranger avec la notion de « cabaret »… Femme, algérienne, comique à la réputation sulfureuse, libre… Si vous avez compris cela de Biyouna, c’est qu’elle a déjà commencé à exercer sur vous son étonnant pouvoir de fascination.

Et puis je l’ai vu jouer au cinéma, dans Viva Laldjérie et Délice Paloma. Et là, re-claque : Biyouna se révèle aussi être une actrice exceptionnelle. Un monstre sacré, comme on disait avant, bouleversante, fragile et d’une justesse impitoyable.

Enfin, l’occasion m’a été donnée de jouer à ses côtés dans le film Il reste du jambon ?. Elle jouait ma maman. Nous avons tourné une des scènes en cité. Lorsque les habitants du quartier l’ont vu arriver, toutes les femmes ont entonné des youyous à son intention. Un hommage dont aucun autre acteur présent alors n’a eu la chance de bénéficier.

Lorsqu’elle m’a parlé de son désir de monter sur scène, dans un spectacle comique, c’était une évidence : il fallait offrir un écrin à la personne qu’est Biyouna. Car ce n’est pas tous les quatre matins qu’on tombe sur une femme comme elle
. » Ramzy

Ramzy assure la mise en scène et la production du spectacle de Biyouna.

« Biyouna ! »
Son premier spectacle solo en France

A partir du 24 janvier 2012 au Théâtre Marigny (salle Popesco)

Avec : Biyouna et Samy Chiboub - Texte : Biyouna et Cyril Cohen - Mise en scène : Ramzy

Publié le 11/01/2012 à 13:56 | Lu 4123 fois