Après neuf mois de répétitions, 250 amateurs se sont donc produits sur la scène de la Maison de la danse de Lyon. Une aventure humaine certes, mais aussi artistique qui s’est tenue avec des habitants de tous les âges des 8ème et du 3ème arrondissements lyonnais. Parmi les participants à ce spectacle, des résidentes de la maison de retraite La Vérandine.
 
Pour ce faire, Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse, a pris en charge douze pensionnaires, moyenne d’âge 92 ans, certaines ayant eu une grande passion pour la danse autrefois. Compte tenu de leur état de santé, ces vieilles dames fragiles dansent assises et sur des mouvements simples, qu’il a fallu reconquérir à chaque atelier. Mais qu’importe ! Elles dansent.
 
Pour Suzanne Berthezene, kinésithérapeute, ce travail a permis aux pensionnaires de sentir qu’elles avaient encore un corps et que malgré les souffrances, les choses qui ne fonctionnent plus très bien et les divers problèmes, elles peuvent encore exprimer des choses et des émotions avec ce corps… Aussi fatigué soit-il.
 
Pour Martine Rigal, l’animatrice, ce projet a permis de sortir ces vieille dame de leur routine quotidienne : « ce n’est pas parce qu’on est vieux que tout est fini. Dans notre société, les personnes âgées disparaissent de notre vision, soit en allant dans les maisons de retraite, soit en se retranchant chez elles. Babel valorise ce qu’elles sont encore capables de faire ».
 
Une très belle initiative. Ce spectacle intergénérationnel unique et innovant a été vu par trois mille personnes.