Aider les autres, c'est mon métier : campagne pour promouvoir les métiers de l'aide à domicile

Le gouvernement a lancé hier, le 1er février, une campagne d'information intitulée « Aider les autres, c’est mon métier », qui vise à promouvoir le secteur de l'aide à domicile, très porteur mais qui peine à recruter à cause d'un « déficit d'image ».





Dépliants, visuels, affiches, infographies diffusées sur les réseaux sociaux, mails... Tous les vecteurs de communication seront utilisés pour cette campagne qui a été présentée hier par la secrétaire d'État aux personnes âgées, Pascale Boistard. L’idée ? Promouvoir et valoriser les métiers d'aide à domicile auprès des personnes dépendantes.
 
Comme le souligne Pascale Boistard, « la France compte aujourd’hui, 15 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront 20 millions en 2030 et près de 25 millions en 2060. Ce boom démographique, s’il est une chance, ne doit pas être sous-estimé. Car il nous oblige dès maintenant à mettre en place les moyens adéquats pour qu’il se passe dans les meilleures conditions possibles, en respectant les choix des personnes concernées. Or, ce choix, pour 80% d’entre des personnes âgées, est de continuer à vivre à leur domicile, le plus longtemps ».
 
Dans un pays qui connait un chômage sans précédent, ces métiers devraient pourvoir 300.000 emplois en France d’ici 2030. Oui mais voilà, poursuit la secrétaire d’Etat : « ces métiers, en direction des personnes âgées, ne sont pas suffisamment connus et reconnus du grand public. Or, ce sont de vrais métiers. Car, vous en conviendrez, on ne confie pas son parent âgé à n’importe qui, mais à un ou une professionnel de confiance ».
 
C’est dans ce contexte qu’est née cette nouvelle campagne de communication. Secteur en pleine dynamique (comme le reste de la Silver Economie d’ailleurs), il offre une très grande variété de métiers de proximité, valorisants et qualifiants (dont 80% de CDI).
 
Ces métiers ont tous comme dénominateur commun d’agir au plus près des ainés, de rompre leur isolement et de recréer du lien social entre les générations. Par exemple, le professionnel peut accompagner la personne âgée dans ses sorties, l’aider à la réalisation des tâches de la vie courante, l’aider à l’entretien du logement, la réconforter par une présence quotidienne rassurante et bienveillante. Ce sont des métiers de contact et de relations humaines.
 
Ce que confirme Julien, aide à domicile : « Actuellement, je m’occupe de deux personnes âgées. Le matin je suis aux côtés de Mario qui a 78 ans. Je l’aide à se lever, à faire sa toilette et je lui prépare son déjeuner. Je passe du temps avec lui avant d’aller m’occuper de Madeleine, une dame de 85 ans. Je l’accompagne faire ses courses et je l’aide à ranger ses affaires. Être auprès d’eux au quotidien et s’assurer de leur bien-être me rend fier d’exercer le métier d’aide à domicile. »
 
Aucun diplôme n’est exigé, mais la professionnalisation est en cours. Des formations qualifiantes existent. L’entrée dans la formation d’Accompagnant éducatif et social est soumise à deux épreuves, écrites et orales : une épreuve écrite composée d’un questionnaire de 10 questions sur l’actualité sociale et une épreuve orale qui permettra de mesurer les motivations des candidats. Ces épreuves sont organisées par les établissements de formation.
 
Selon le ministère des Affaires sociales, environ 500.000 personnes travaillent actuellement dans ces métiers tels qu'aide à domicile, accompagnant éducatif et social, portage des repas, accompagnement à la mobilité, garde itinérante de jour et de nuit.
 
*Élaborée par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), cette campagne s'inscrit dans la mise en oeuvre de la loi du 28 décembre 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV). 

Article publié le 02/02/2017 à 03:35 | Lu 6428 fois