Journée Nationale de l’Audition : mieux vaut prévenir que guérir, même en matière de santé auditive

Nous connaissons tous ce vieil adage : « mieux vaut prévenir que guérir ». Mais il est un domaine où il peut s’appliquer à la lettre : celui de la santé auditive. Pour autant, par inconscience, insouciance, ignorance, les Français n’ont pas encore intégré la santé auditive comme facteur clé de santé. La Journée Nationale de l’Audition nous le rappellera le 12 mars prochain.





La majorité des êtres humains nait avec un capital de cellules auditives. Ces cellules appelées cellules ciliées ont pour rôle de transmettre les informations au cerveau via le nerf auditif. Le cerveau va, quant à lui analyser et donner du sens à ces stimuli. Or, les cellules ciliées sont peu nombreuses comparativement à celles utilisées par d’autre sens.
 
En effet, seulement 15.000 cellules par oreille constituent notre capital de départ, une fois pour toute, et toute la vie. De plus, elles ont la particularité de se détériorer sous l’impact d’une exposition sonore de forte intensité, de la durée d’exposition et du cumul d’exposition.
 
Tout comme le capital solaire, il existe donc un capital auditif. Mais ce capital auditif se réduit comme une peau de chagrin : plus on l’expose inconsidérément et plus il se détériore. Or, les cellules sensorielles ne se régénèrent pas et le corps médical ne sait pas encore les remplacer. Peut-être un jour… qui sait ! En attendant, les troubles de l’audition sont irréversibles et continuent à s’aggraver avec l’âge.
 
La puissance des sources sonores amplifiées et l’omniprésence du bruit dans nos vies sont aujourd’hui les principaux facteurs de détérioration. Face à l’ampleur des dégâts (notamment chez les jeunes), la santé auditive dépasse le simple questionnement de santé publique pour représenter un choix sociétal.
Préserver son capital auditif est indispensable pour profiter de la vie…
 
Notre ouïe est l’un des cinq sens au service de notre développement. Elle revêt trois fonctions : une fonction d’alerte, reliée à nos instincts de survie. Repérer l’origine du son et en analyser sa source permet d’évoluer en confiance dans son environnement et de réagir en cas de danger. Une fonction de communication, car pour bien communiquer oralement il est nécessaire de bien entendre pour bien comprendre le message de son interlocuteur. Et enfin, une fonction émotionnelle : l’ouïe permet de gérer notre propre message émotionnel et de recevoir ceux des autres.
 
C’est pourquoi toute altération de notre capital auditif va déstabiliser ces fonctions quel que soit l’âge de survenue. Par conséquent, préserver son capital auditif nous assure de bien entendre donc de bien comprendre notre environnement et nos interlocuteurs. Et cela favorise chez les seniors, la vie sociale et le « bien vieillir ». A bon entendeur…
 
Plateforme d’appels JNA « Audio-Infos-Services » 0 810 200 219
Numéro Azur, coût d’un appel local.

Presbyacousie en quelques mots

La perte de l’audition augmente considérablement avec l’âge. Elle concerne 40% des 60-70 ans et plus de la moitié des plus de 80 ans. Il s’agit d’un phénomène naturel lié au vieillissement des cellules sensorielles de l’oreille que l’on appelle presbyacousie. Or, au-delà de la « simple » perte d’audition, cette presbyacousie peut aggraver le déclin cognitif et générer des états dépressifs. Pour autant, l’enseignement de base en gériatrie ne consacre que quelques instants à la presbyacousie et certains médecins n’ont qu’une connaissance limitée des problématiques liées à cette dégradation de l’audition. 

Article publié le 27/02/2015 à 02:00 | Lu 1405 fois