Taxer davantage les seniors : tribune libre de Nicolas Dupont-Aignan

Selon un rapport de France Stratégie, organisme rattaché à Matignon, la précarisation des jeunes générations serait due, en partie, à des politiques publiques plus favorables à l'égard des seniors. Tribune libre de Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France


Cet organisme préconise ainsi de mettre davantage à contribution les retraités en les taxant davantage. C'est une folie. Le matraquage fiscal et la fin de l'indexation des pensions de retraite sur l'inflation ont plongé de nombreux retraités dans une précarité indigne de notre pays.
 
A Debout la France, nous prônons la justice sociale afin de récompenser le travail en luttant contre les abus de l'assistanat et débrider le moteur économique français pour que chaque jeune puisse trouver un emploi. Mais la justice sociale, c'est aussi récompenser une vie de labeur en permettant à chaque retraité de vivre décemment. C'est renforcer le lien intergénérationnel si important dans notre pays.
 
Vouloir corriger la situation de nos jeunes en précarisant davantage les retraités est une absurdité que Manuel Valls doit rapidement démentir ou assumer.

Extrait du rapport de France Stratégies

Les dépenses publiques sont de plus en plus concentrées sur les plus âgés : en 2011, les plus de 60 ans recevaient l’équivalent de 17% du PIB (dépenses de protection sociale, pour l’essentiel) contre 11% en 1979. Concernant les jeunes, les dépenses restent stables, à 9% du PIB. Si ces évolutions différenciées tiennent à l’augmentation de la part des plus de 60 ans dans la population, elles sont aussi en partie attribuables à un choix d’allocation des ressources.
 
D’autres pays font des choix différents : entre 1995 et 2010 les dépenses d’enseignement supérieur ont progressé de 50% en moyenne dans l’OCDE contre seulement 16% en France ; en Allemagne, les dépenses individuelles de prestations vieillesse sont restées stables entre 1993 et 2013 alors qu’elles ont augmenté de 53 % en France.
 
Le modèle social français est axé sur la couverture des risques « classiques » –santé et retraite. L’accompagnement des transitions vers l’âge adulte reste du principal ressort des solidarités familiales. Les politiques publiques n’ont qu’imparfaitement intégré l’émergence du « nouvel âge de la vie » que constitue la jeunesse.
 
L’équation démographique n’est pas résolue. La générosité de notre système de protection sociale a reposé par le passé sur un contexte démographique exceptionnel et plus récemment sur un recours aux déficits. À dix ans, le vieillissement démographique pourrait se traduire par la poursuite de l’augmentation des dépenses globales en direction des plus âgés tout en s’accompagnant d’une dégradation de la situation relative de ces derniers.

Publié le 04/04/2016 à 15:12 | Lu 1447 fois






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