Seat Ateca : essai longue distance pour un SUV élégant

Elégant et chic, l’Ateca se comporte également très bien dans des circonstances plus rugueuses ou délicates comme des chemins de forêt escarpés ou des routes matinales bien enneigées. Le premier SUV de Seat est bien armé pour affronter la concurrence.





Un trajet de plus de 1.200 km comprenant environ 700 km d’autoroute tandis que l’autre partie était effectuée sur des routes de campagne et de montagnes avec une partie urbaine d’une cinquantaine de kilomètres.
 
Parcouru à une allure normale et dynamique, sans chercher à établir un record, la consommation s’est établit à 7,6 litres aux 100/km. Un résultat tout à fait raisonnable et réaliste qu’il convient de souligner en préambule. Surtout si l’on tient compte qu’il s’agissait d’un modèle équipé de pneus neige et à transmission intégrale.
 
C’est désormais un fait établi, les SUV sont désormais majoritaires face aux berlines classiques ainsi qu’aux monospaces compacts. Tous les constructeurs ont pris la roue de Nissan et de son Qashqai qui en dépit d’un style peu flatteur, a rencontré un vif succès dès sa sortie.
 
A cet égard, il faut saluer le design moderne et mesuré de l’Ateca. Tout en lignes tendues, il est sculpté et s’éloigne des rondeurs molles du biodesign. Il oublie également le style agressif et les ceintures de caisse remontant très haut vers l’arrière. Ses proportions offrent un équilibre parfait entre les portes à faux avant et arrière. 

Dans l’habitacle, on retrouve le sérieux et la rigueur germanique des véhicules du groupe Volkswagen. La touche de latinité n’existe pas. En revanche, la planche de bord offre une bonne ergonomie et une visualisation des différentes fonctions agréable et facile. Les plastiques sont de bon aloi et disposent d’une qualité visuelle évidente.
 
Appréciable également, la présence de nombreux rangements. Un bémol néanmoins pour les sièges avant dont le système de réglage n’est pas très pratique ni intuitif et demande une manipulation fastidieuse pour trouver sa bonne position. Un système à mémoire aurait été parfait, surtout lorsque plusieurs personnes sont appelées à prendre le volant.
 
A l’arrière, les passagers sont correctement installés avec un espace aux jambes satisfaisant. Le dossier de banquette arrière est rabattable en 2/3-1/3 et un passage pour les skis est aménagé dans l’accoudoir central ; en revanche, l’assise reste fixe ce qui perd de la hauteur et ne facilite pas le transport d’un vélo de course en position verticale roue avant démontée. A noter également l’absence de roue de secours. Elle est remplacée par un compresseur et kit. Un choix qui n’est pas satisfaisant en cas de crevaison avec déchirure. 

​Une transmission DSG à 7 rapports

Pour le modèle de cet essai, nous avions une motorisation Diesel de 190 ch associée à une transmission DGS double embrayage à 7 rapports. Disposant des différents programmes de gestion (sport, autoroute, économique, personnel, montagne et neige), il est facile de choisir celui le plus adapté à la situation.
 
En l’occurrence, en dépit des 190 ch annoncés, c’est le programme sport que nous avons utilisé en permanence. Les autres programmes étant vraiment trop lymphatiques... Un choix de dynamisme qui n’a en rien pénalisé la consommation, puisque celle-ci s’établit, pour moyenne de cet essai, à 7,6 l aux 100/km.
 
Autre reproche, le manque d’insonorisation qui laisse percevoir les bruits mécaniques du Diesel à l’accélération (défaut que l’on retrouve sur son cousin le VW Tiguan). En revanche, la transmission intégrale utilisée en mode neige associée à des Michelin Alpin, s’est révélée d’une efficacité parfaite sur des chemins forestiers enneigés et boueux. Jamais la motricité n’a été mise en défaut.
 
Sur autoroute, le niveau sonore redevient tout à fait raisonnable. Quant au comportement routier de l’Ateca, on peut le qualifier de neutre. Posé sur la plateforme MQB qui sert de nombreux modèles du groupe VW, l’Ateca offre un comportement de père de famille légèrement survireur et débonnaire mais parfaitement rassurant. On ressent néanmoins une certaine fermeté des suspensions toute germanique sur route dégradée et à faible vitesse. Curieusement le confort général n’en pas été pour autant altéré. 

Rouler malin avec l’Ateca

S’offrir une Seat Ateca revient à rouler dans un VW Tiguan pour environ 10.000 euros de moins à prestation équivalente. En effet, entre l’Ateca Xcellence à 37.960 euros et le Tiguan Carat facturé 44 660, il n’y a pas photo. Et si Audi et ses anneaux offrent une image valorisante, une VW n’est jamais qu’une Volkswagen dont l’image n’a rien de bien valorisant.
 
Bien sûr la valeur de revente ne sera pas identique. En revanche, la liste des équipements électroniques de sécurité disponible chez Seat est absolument aussi riche que celle du Tiguan. Avec pour concurrents directs le Ford Kuga, le Renault Kadjar, le Nissan Qashqai, le Peugeot 3008 et le Tiguan bien qu’il mesure 13 cm de plus en longueur, le Seat Ateca possède de nombreux atouts esthétiques et techniques pour devenir l’un des leaders de sa catégorie.
 
Et pour diminuer la facture finale pourquoi ne pas se contenter de la finition Style en version essence 150 ch qui possède néanmoins un équipement complet et sait se passer de superflus, son prix de 31. 095 euros est réellement attractif. Les acheteurs tentés par un SUV compact se doivent de mettre le Seat Ateca sur leur liste de course.
 
Joël Chassaing-Cuvillier

​Le Seat Ateca 2.0TDI 4Drive Xcellence en quelques chiffres

Moteur essence 4 cylindres en ligne – 1 968 cm3 – 190 ch à 3 500  tr/min – 400  Nm à 1750 tr/min –
 
Boîte DSG à 7 rapports
 
Dimensions : 436,3 x 207,8 x 161,5 cm, empattement : 263,8 cm – Poids : 1589 kg
 
Pneumatiques NC
 
Vitesse : 212 km/h – Accélération de 0 à 100 km/h : 7,5 s
 
Émissions de CO2 : 135 gr/km – Consommation réelle : 7,6 litres aux 100 km
 
Prix : 37.960 euros



Article publié le 17/03/2017 à 01:00 | Lu 5011 fois


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