Pour une meilleure prise en charge des plaies

A l’occasion d’un rendez-vous organisé par le laboratoire Genévrier (qui offre différentes crèmes à base d’acide hyaluronique pour le traitement des plaies), la presse a pu rencontrer le docteur Thierry Le Guyadec, dermatologue à Clamart (92), afin de faire le point sur la prise en charge des plaies. Explications et solutions proposées.


Face au vieillissement de la population et parallèlement, à l’augmentation des pathologies chroniques liées ou non à notre mode de vie (diabètes…), la prise en charge des plaies est devenue un réel enjeu de santé publique.

Tous les acteurs de santé (pharmaciens, médecins généralistes, dermatologues, infirmières, médecins urgentistes, etc.) sont quotidiennement concernés par la complexité de ces soins.

La pathologie considérée
Le patient rencontre une situation inhabituelle de blessure cutanée qui engendre désagrément et douleur : il va en premier lieu consulter son pharmacien ou son médecin.

On distingue principalement deux types de plaies :
Les plaies aiguës, traumatiques : coupures, sutures, écorchures, brûlures
- Elles concernent toute la famille
- Elles sont créées par un agent traumatique, dans un tissu sain
- La cicatrisation se déroule normalement si le tissu est bien vascularisé
- Les plaies aiguës peuvent devenir chroniques lorsque la cicatrisation est retardée ou perturbée

Les plaies chroniques : escarres, ulcères de jambe, pied diabétique
- Elles touchent essentiellement les personnes âgées (plus de 72 ans en moyenne)
- Ce sont des plaies qui ne cicatrisent pas spontanément
- Une plaie est considérée chronique si elle n’a pas cicatrisée dans un délai de trois mois
- Ce type de plaie handicape la qualité de vie des patients : difficulté à se déplacer, bouger et les soins quotidiens sont le plus souvent indispensables
- Elles peuvent être favorisées par une mauvaise cicatrisation cutanée ou par des anomalies vasculaires ou métaboliques.

Le contexte
Les plaies chroniques sont en effet un problème quotidien pour le soignant, puisqu’elles touchent 1 à 2% de la population générale.
* Ulcères de jambes : 620.000 personnes environ souffrent d’un ulcère de jambe à ce jour
* Ulcères de pieds diabétiques : la prévalence des ulcères de pied d’origine diabétique est d’environ 5% des personnes diabétiques (110.000 personnes) et chaque année, 10.000 amputations sont pratiquées, en France, suite à des complications liées au pied diabétique.
* Escarres : 300.000 cas pour l’ensemble de la population
* Brûlures : 300.000 cas dont 3.000 graves

Les attentes « patients »
Ils attendent qu’on s’occupe d’eux, ils souffrent, ils ont besoin d’écoute et de conseils. Chaque plaie est unique, elle dépend du patient, de son âge, de sa santé et des pathologies associées. Le soignant doit prendre en compte ces éléments et se rendre disponible.

Les solutions proposées
Les Laboratoires Genévrier ont donc réfléchi à proposer une gamme de dispositifs médicaux qui maintiendraient non seulement le milieu humide, mais pourraient aussi booster les mécanismes de la cicatrisation, par l’ajout d’un actif : l’acide hyaluronique.

L’acide hyaluronique est un composant naturel de l’homme. Sa concentration est plus élevée lorsque l’on est bébé, et puis au fil du temps, ce taux baisse et on cicatrise moins bien et plus lentement. Quoi de mieux donc que de suppléer à ce déficit pour cicatriser plus rapidement et ainsi permettre aux patients de retrouver l’autonomie tant souhaitée.

Les différents besoins des soignants ont stimulé le développement de nombreux traitements de plus en plus performants, sous différentes formes : crèmes, pommades, tulles, hydrocolloïdes, hydrocellulaires.

« Paroles d’expert » - Dr Thierry Le Guyadec, dermatologue à l’HIA Percy - Clamart

Dans les plaies aiguës, il est préférable d’appliquer un produit tous les jours. Une étude observationnelle chez 43 patients (218 soins réalisés par des infirmiers libéraux sur des plaies traumatiques ou post chirurgicales) montre que l’application d’acide hyaluronique sur des plaies aiguës assure une cicatrisation rapide et de bonne qualité.

A noter un effet préventif intéressant sur les radiodermites aiguës : efficacité étudiée chez 134 cancéreux irradiés, avec application préventive de crème à l’acide hyaluronique ou placebo deux fois par semaine en post irradiation montrant une diminution du score de radiodermite aiguë et du délai de cicatrisation entre les deux groupes.

Par contre, dans les plaies chroniques, surtout si elles sont exsudatives, l’utilisation de la forme hydrocolloïde permet d’une part d’espacer la fréquence des pansements, d’autre part d’absorber l’exsudat. La forme hydro permet un retrait non douloureux.

Enfin, une crème à base d’acide hyaluronique et de sulfadiazine argentique, est de par l’action antiseptique de l’argent, particulièrement indiqué, soit dans les plaies infectées ou à risque d’infection, soit surtout dans les brûlures du 2ème degré.

Publié le 07/07/2009 à 08:48 | Lu 4638 fois