Pollution : sept millions de morts prématurées selon l’OMS

Il y a quelques jours, l’air de Paris était tel, que les autorités ont rendu les transports en commun gratuits et mis en place la circulation alternée… En cause, la pollution de l’air… Or, selon les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de sept millions de personnes sur la planète décèderaient prématurément dans le monde à cause de la pollution !


On la devine souvent dans les grandes villes à cause du halo jaunâtre qui recouvre les mégalopoles du monde… Mais au final, à part parfois les yeux qui piquent, on ne la ressent pas trop…
 
Pourtant, la pollution pourrait entrainer le décès prématuré de sept millions de personnes dans le monde chaque année, selon les dernières estimations de l’OMS se référant à l’année 2012.
 
Plus grave, ce chiffre représente plus du double des calculs précédents et confirment que la pollution de l'air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. On pourrait donc sauver des millions de vies en luttant contre la pollution de l'air. Mais ceci est une autre histoire…
 
Ces nouvelles informations publiées par l’OMS attestent d’une relation plus forte entre la pollution de l'air (intérieur et extérieur) et les maladies cardio-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux et les cardiopathies ischémiques, ainsi qu'entre la pollution de l'air et le cancer. Cela vient s'ajouter au rôle de la pollution de l'air dans l'apparition de maladies respiratoires et notamment d'infections respiratoires aiguës et de bronchopneumopathies chroniques obstructives.
 
A noter que ce sont les pays à revenu faible ou intermédiaire (Asie du Sud-Est et Pacifique occidental) qui connaissent la charge la plus lourde liée à la pollution de l'air en 2012 avec un total de 3,3 millions de décès prématurés liés à la pollution intérieure et 2,6 millions de décès prématurés liés à la pollution extérieure.
 
« Un air plus propre permet de prévenir des maladies non transmissibles et de réduire les risques chez les femmes et les groupes vulnérables, y compris les enfants et les personnes âgées » a indiqué le Dr Flavia Bustreo de l'OMS Santé de la famille. De son côté, le Dr Maria Neira de l’OMS Santé publique a souligné que « les risques dus à la pollution de l'air sont désormais plus importants qu'on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l'heure actuelle que la pollution de l'air ; les données factuelles indiquent la nécessité d'une action concertée pour rendre l'air que nous respirons plus propre ». Dont acte. 

Publié le 26/03/2014 à 17:37 | Lu 580 fois