« Plaidoyer pour les vieux. Tout est politique » de Jérôme Guedj (livre)

Les éditions Jean-Claude Gawséwitch viennent de publier « Plaidoyer pour les vieux. Tout est politique », un livre de Jérôme Guedj, président du Conseil Général de l’Essonne et député PS. Un ouvrage clairvoyant, sans angélisme ni catastrophisme, qui traite bien évidemment, de la question du vieillissement de notre société mais propose aussi, des solutions pour s’y préparer.


En 2050, un tiers de la population en France aura plus de 60 ans...
 
Comme le rappelle Jérôme Guedj : « toutes les familles sont donc concernées. Pourtant, les enjeux liés à cette véritable « révolution de l’âge » sont étonnamment absents des débats politiques.
 
Or, il nous faut faire des choix, et vite, si on veut éviter une crise du vieillissement. En effet, l’été meurtrier de 2003 n’a pas provoqué de prise de conscience collective suffisante. Dix ans après cette canicule, la place des « vieux » dans la société demeure un sujet éminemment tabou.
 
Un tabou politique auquel j’ai choisi de m’attaquer dans ce Plaidoyer pour les vieux. Sans angélisme ni catastrophisme
 ».
 
À l’heure de la réforme des retraites et de la future loi sur l’autonomie et l’adaptation au vieillissement promise par François Hollande, l’auteur propose une réflexion politique singulière, à partir de son expérience d’élu local et de son engagement militant.
 
Jérôme Guedj détaille les solutions concrètes à mettre en place dès aujourd’hui pour que la France soit au rendez-vous de son futur. Oui, la révolution du « bien vieillir » est notre avenir à tous !
 
« La publication de ce Plaidoyer pour les vieux intervient à une étape clef du quinquennat de François Hollande qui coïncide, le hasard faisant bien les choses, avec un moment crucial de l’histoire du vieillissement » rappelle l’auteur.
 
Et d’ajouter : « cette étape clef, c’est l’arrivée cet hiver sur l’établi parlementaire de la grande loi sur l’Autonomie et l’adaptation de la société au vieillissement annoncée par le Président de la République. Cette loi est la vraie réforme structurelle que la gauche doit réaliser pour accompagner l’augmentation de l’espérance de vie, contrairement à la loi sur les retraites qui n’a rien d’urgent ».
 
Ce moment crucial de l’histoire du vieillissement, c’est l’entrée de notre société dans un nouvel âge, la révolution démographique permise par l’augmentation considérable de l’espérance de vie en quelques décennies, fruit du progrès social, des progrès de la science et de la médecine, des progrès de l’hygiène, de la prévention…
 
« Qu’on s’entende, lorsque que je parle de vieillissement, je ne suis pas dans le simple registre de l’accompagnement social et économique d’une évolution de la pyramide des âges, même si je ne l’oublie pas, naturellement. Ce livre fourmille de propositions, qui vont du très concret à l’universel, qui, si elles sont suivies, nous permettront de réussir cet accompagnement » poursuit Jérôme Guedj.
 
« Mais nous devons aller au-delà, nous devons penser le monde des vieux si nous voulons le réussir. C’est à une projection dans l’avenir que j’ai tenté de me livrer, anticipant malgré moi la commande présidentielle sur « La France de 2025 ».
 
Et d’ajouter : « J’en appelle à une révolution mentale, à une prise de conscience globale et collective du phénomène du vieillissement qui n’est rien d’autre qu’un basculement anthropologique majeur. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que nos sociétés sont confrontées à ce défi aussi excitant que fondamental : un tiers de la population, d’ici à quarante ans, aura plus de 60 ans. Cela s’anticipe maintenant, cela se prépare tout de suite ».
 
« Alors provoquons dans la société, au niveau individuel, collectif, bref politique, cette révolution des consciences, cette révolution dans l’action pour faire de cette révolution démographique la chance du siècle ».
 
« La transition gérontologique, c’est d’abord en finir avec une approche anxiogène de tout ce qui touche aux vieux. Bien vieillir, c’est le signe du progrès. Sur ce point, la question de l’approche des retraites est fondamentale, nous devons envisager le vieillissement comme un vecteur de progrès social, non de régression. Le vieillissement, anticipé avec une ambition à la mesure des enjeux qu’il induit, sera un des moyens les plus surs et les plus justes de faire renouer notre économie avec la croissance, de sauver notre système de santé, de transformer la ville et la campagne en les rendant accueillantes pour les vieux, donc plus accueillantes pour tous ».
 
« Ainsi, en nous bousculant un peu, en y mettant chacun la volonté nécessaire, on pourra s’approcher d’un rêve bien français : vieillir libres et égaux en droits » conclut l’auteur.

Publié le 26/09/2013 à 06:00 | Lu 1554 fois