Les vieux ne pleurent jamais de Céline Curiol (livre)

Les éditions Actes Sud viennent de publier le nouveau roman de Céline Curiol intitulé « Les vieux ne pleurent jamais » (336 pages / 21 euros). L’histoire ? D’une rive à l’autre de l’Atlantique, ce livre est une histoire de rupture et de fuite, d’amour et de préjugés, aussi banale et vitale que toutes les histoires de famille...


Les vieux ne pleurent jamais de Céline Curiol (livre)
Comme l’indique l’éditeur, l’auteur « convoque avec humour les paradoxes de l’âge à travers le mystère de la permanence, de la persistance des liens entre les êtres. Qu’ils soient amis, frère et soeur ou amants, que reste-t-il de ces attaches qui les construisent, les rassurent ou les abîment ? »
 
« D’abord, je me suis mise à les observer sans trop savoir ce qui motivait ce désir explique l’écrivain à propos de son dernier livre. Ça a commencé par ma mère, quelque temps après qu’elle eut perdu son mari, mon père. J’essayais de deviner si un changement fondamental s’était produit en elle, avec les pertes et les années. Puis il y en eut d’autres, dans la rue, au cinéma, au restaurant, dans les bus et les trains, femmes, hommes, discrets, retors, pétillants ».
 
Et de poursuivre : « j’observais leurs gestes, leurs expressions, leurs habitudes, et avec eux les autres se comporter, inattentifs ou brusques. D’ailleurs, quand je parle d’eux, c’est peut-être de vous et tant mieux. Ma curiosité sur le qui-vive, je voulais sentir et comprendre, savoir ce qu’est cette chose dont les images publicitaires vantent les mérites mais dont on ne parle qu’à distance. Vieillir… inéluctable, imprévisible, menaçant, mais qu’était-ce vraiment ? Le drame de la condition humaine ? »
 
Plus concrètement ce roman, met en scène Judith Hogen, une septuagénaire qui vit seule à New York. Cette comédienne à la retraite, qui n’a pas eu une carrière époustouflante, ne fréquente plus le milieu artistique newyorkais, en revanche, elle côtoie régulièrement sa voisine du même âge qu’elle, Janet Shebabi, une femme drôle et malicieuse.
 
Un soir, Judith retrouve coincée dans les pages de Voyage au bout de la nuit, le grand roman de L.F. Céline, une vieille photo ; celle d’un homme. Un homme qu’elle a aimé. Ce cliché va changer sa routine quotidienne et après avoir réalisé un premier voyage avec sa voisine, Judith va prendre le chemin de la France, là où vit l’homme qu’elle a aimé cinquante ans plus tôt…
 
« Le roman que j’ai voulu écrire est celui d’une quête, non de vérités, toujours élusives, mais de fraternité. C’est le roman d’une résistance contre les attentes que notre apparence induit chez les autres. Que vaut le temps s’il n’est que l’érosion de nos plus sûres forteresses ? Que vaut la vie si l’on ne se sent plus à quiconque nécessaire ? » conclut l’auteur.  

Publié le 16/02/2016 à 10:56 | Lu 1327 fois





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