Les souvenirs : entretien avec Annie Cordy

L’acteur et réalisateur Jean-Paul Rouve sort son prochain long-métrage, Les Souvenirs, le 14 janvier prochain. Un film intergénérationnel inspiré du roman éponyme de David Foenkinos qui met en scène un petit-fils qui part à la recherche de sa grand-mère. Entretien avec l’actrice Annie Cordy.





Comment êtes‐vous arrivée sur le film ?
 
C'est une idée de Jean‐Paul Rouve que je connaissais déjà comme comédien. Il m'imaginait bien dans ce rôle... Par la suite, j'ai eu un coup de coeur pour le scénario et ça m’intéressait vraiment de me glisser dans la peau de ce personnage si touchant.
 
Qu'est‐ce qui vous a touchée dans cette histoire ?

J'ai été émue par ce personnage de grand‐mère et très sensible à la relation qui se noue entre elle et son petit‐fils, touchée aussi par sa force de caractère. Et puis, entre nous, une partie de l'histoire se situe à Etretat : j'adore cette ville, et du coup, je dois bien avouer que tourner là‐bas aux côtés de Jean‐Paul Rouve, c'était vraiment tentant ! (rires)
 
Connaissiez‐vous le travail de Jean‐Paul comme réalisateur ?


Non, je ne le connaissais pas comme réalisateur mais comme artiste ! Je n'avais jamais travaillé avec lui auparavant. C'est un réalisateur assez drôle et qui a un excellent rapport avec son équipe, ce qui est très important à mes yeux. Il sait parfaitement où il va et quand il a quelque chose à dire, il le dit. Ce qui compte, c'est la manière dont on dit les choses. Jean‐Paul sait dire la vérité et trouver les mots justes. Il est très subtil, et en même temps très clair dans ses consignes : en tant que comédien, on se sent en confiance à ses côtés. Je crois que Jean‐Paul s'est entouré d'une très belle équipe. Comme il a du coeur, il parvient à faire ressortir chez les autres de beaux sentiments.
 
Comment pourriez‐vous décrire votre personnage ?

Il s'agit d'une grand‐mère. Elle choisit la liberté parce qu'elle ne supporte plus qu'on l'empêche de faire ce dont elle a envie. Elle repart à Étretat où elle a de nombreux souvenirs de jeunesse. Ce n'est pas parce qu'elle est âgée qu'elle doit renoncer à vivre. C'est un personnage que j'ai pris beaucoup de plaisir à incarner ! Dans le film, je suis très proche de Mathieu Spinosi, qui campe mon petit‐fils, et notre relation est au coeur de l'histoire.
 
Comment voyez‐vous sa relation avec son petit‐fils et avec ses fils ?

Je pense qu'elle a un rapport normal, assez classique avec son petit‐fils. Il y a une grande proximité entre eux. Si j'avais été grand‐mère, j'aurais toujours donné tort à mon fils, et raison à mon petit-fils ! (rires) C'est un grand bonheur d'avoir un petit‐fils si adorable. Je crois que les grands‐parents sont plus cool et plus souples avec leurs petits‐enfants qu'avec leurs propres enfants car les enjeux sont différents. Il n'y a pas ce même rapport à l'autorité. Pour autant, elle a beaucoup d'amour pour ses fils.
 
L’histoire :   
Romain (Mathieu Spinosi) a 23 ans. Apprenti écrivain le jour, il est veilleur de nuit dans un hôtel... Son père (Michel Blanc) a 62 ans. Il part à la retraite et fait croire à tout le monde que ça lui est égal… Sa grand-mère a 85 ans (Annie Cordy). Elle se retrouve en maison de retraite et se demande ce qu'elle fait avec tous ces vieux. Un jour son père débarque en catastrophe. Mamie a disparu. Evadée ? C’est alors que son petit-fils va partir à sa recherche… Quelque part dans ses souvenirs ?
 
Dans son livre, l’auteur David Foenkinos nous proposait une méditation sur le rapport au temps et sur la mémoire. Les rapports entre générations, les sentiments enfouis, les déceptions de l’amour, le désir de créer, la tristesse du vieillissement et de la solitude… A relire avant d’aller voir le film. Jean-Paul Rouve a déjà réalisé Sans arme ni haine ni violence et Quand je serai petit.
 
Un film de Jean-Paul Rouve, avec Michel Blanc, Annie Cordy, Mathieu Spinosi, Chantal Lauby, William Lebghil, Audrey Lamy, Flore Bonaventura, Jean-Paul Rouve 

Article publié le 06/01/2015 à 07:00 | Lu 3151 fois