Les femmes seniors revendiquent le droit d’aimer et d’être aimées

De nos jours, même après vingt ou trente années de mariage, les baby-boomers n’hésitent plus à divorcer. Avec une espérance de vie en France de 78 ans pour les hommes et de 85 ans pour les femmes, les plus de cinquante ans entendent vivre pleinement leur vie sociale, affective et bien sûr amoureuse.


Enfants, travail, mari... Après avoir consacré leur vie aux autres, de nombreuses baby-boomeuses ressentent l’envie de sortir de leur coquille et de vivre par et pour elles-mêmes…
 
Lorsque les enfants sont partis (phénomène de « nid vide ») et que vient la pré-retraite ou la retraite, les tensions accumulées au fil des années, la lassitude ou l’ennui peuvent mettre à mal le couple qui de nos jours… résiste de moins en moins.
 
De fait, chez les quinquagénaires, le taux de divorce après trente ans de mariage est passé de 0,9 en 1972 à 4,6 en 2002 (source INSEE). Aussi douloureux que soit le constat d’échec, le divorce s’avère pour beaucoup, synonyme de soulagement et de renouveau.
 


Comme le souligne Valérie Bruat, spécialiste des relations amoureuses « aujourd’hui à 50, 55, 60 ans ou plus, les femmes vivent une période d’épanouissement personnel : elles se remettent au sport, à la peinture ou à toute autre passion qu’elles avaient délaissée, elles sortent entre amies. En bref, elles pensent (enfin) à elles et ne cachent pas leur désir de pouvoir refaire leur vie ».
 
Selon une étude IFOP publiée en janvier 2010, un quart des quinquagénaires recherche un partenaire pour pouvoir partager ses loisirs et ses passions à nouveau comme un couple une personne sur cinq a envie de sentir à nouveau son coeur battre pour quelqu’un. Oui, les femmes de 50 ans et plus rêvent toujours de trouver l’homme idéal, mais elles sont plus nombreuses que ces messieurs...
 
Si plus de la moitié des 8 millions de personnes vivant seules en France ont plus de 60 ans, à partir de cinquante ans, les célibataires sont en grande majorité des femmes et dès 60-64 ans, il y a deux fois plus de femmes sans partenaire que d’hommes.
 
Et Valérie Bruat de poursuivre : « en plus d'une espérance de vie de plus de 84 ans, les femmes de 50 ans ont un âge subjectif de dix à quinze ans inférieur à celui de leur état civil. Aussi, elles comptent bien profiter de leurs belles années ! Mais leur recherche d’un nouveau partenaire s’avère un double défi : elles sont plus nombreuses que les hommes et, riches de leur expérience, elles ont des idées très précises quant au profil idéal ! Honnête, fidèle, intelligent... l’homme idéal ne peut transiger avec ces qualités ! »
 
Souvent présentée comme une « Artisan de l’amour  » (notamment par David Abiker sur Europe 1), Valérie Bruat travaille dans le domaine de la relation amoureuse depuis treize ans. Son agence matrimoniale fête d’ailleurs ses vingt ans cette année. Elle intervient régulièrement dans les grands médias français, dernièrement France Inter, Europe 1, et France Dimanche.

Source  

Publié le 29/04/2014 à 09:13 | Lu 3838 fois