Le point sur l'activité et la sédentarité des Français

Santé publique France vient de publier les résultats de l’étude Esteban* 2014-2016 qui analyse le niveau d’activité physique et le niveau de sédentarité de la population française dans le cadre de l’ensemble de leurs activités. En voici les grandes lignes.





*Selon l’étude Esteban en 2015, 61% des adultes de 18 à 74 ans ont un niveau d’activité physique atteignant les recommandations de l’OMS pour limiter les risques de maladies non transmissibles ; à savoir « pratiquer au moins au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’intensité modérée ou soutenue ». Globalement, le taux français reste supérieur à ceux relevés aux États-Unis (52%) et en Australie (53%). 
 
Toutefois, on note une baisse de l’activité physique préoccupante chez les femmes. De fait, l’étude montre qu’elles sont physiquement moins actives que les hommes, et ce, quel que soit leur niveau de diplôme. Ainsi, en 2015, seulement 53% des femmes atteignaient les recommandations en matière d’activité physique, contre 70% des hommes. 
 
En dix ans (depuis 2006), la proportion de femmes physiquement actives a baissé de 16%. Cette chute se retrouve dans toutes les classes d’âge, même si elle est plus prononcée chez les femmes de 40-54 ans (-22%).
 
L’étude met également en évidence l’importance de la prévalence des comportements sédentaires. Près de 90% des adultes déclarent 3 heures ou plus d’activité sédentaire/jour. En 2015, les adultes passent en moyenne 6 heures et 35 minutes par jour dans des activités sédentaires. On constate ainsi un fort taux de sédentarité commun à l’ensemble de la population, quels que soient le sexe et le niveau de diplôme.  
 
Cette forte sédentarité est corrélée à un usage massif des écrans. En 2006, en dehors de l’activité professionnelle, la population adulte déclarait passer en moyenne 3 heures et 10 minutes par jour devant un écran, contre 5 heures et 07 minutes en 2015, soit une augmentation de +53%.
 
Cette évolution est due à un usage accru des ordinateurs, tablettes, smartphones et consoles de jeux (utilisation quotidienne multipliée par 2,3 chez les hommes et 3,6 chez les femmes), et dans une moindre mesure, par une augmentation du temps passé devant la télévision. 
 
Parmi les personnes déclarant un niveau de sédentarité « élevé », 60% des hommes et 44% des femmes atteignaient toutefois les recommandations en matière d’activité physique. Si un niveau de sédentarité « élevé » n’est pas forcément associé à une inactivité physique, il n’en reste pas moins que 17% des hommes et 22% des femmes cumulent les deux facteurs de risque de maladies non transmissibles : un niveau de sédentarité élevé associé à un niveau d’activité physique bas.
 
*Etude menée d’avril 2014 à mars 2016, en France métropolitaine sur un échantillon national représentatif de 2 678 adultes et 1 182 enfants de 6 à 17 ans.

Article publié le 29/09/2017 à 01:00 | Lu 3005 fois