La loi Fourneyron dans salles labellisées Sport Santé d'Elancia

Elancia, le premier groupe français labellisé « Sport Santé » dans le cadre de la loi Fourneyron, fait le point sur ce qu’apporte concrètement cette législation sur la pratique d’une activité physique. Christophe Delouche, dirigeant d’Elancia, souhaite interpeller patients et médecins prescripteurs sur le professionnalisme, la technicité et la rigueur nécessaires à l’obtention du label.





Ces exigences qualitatives sont à la hauteur de l’enjeu en termes de santé publique. Elles devraient, tout à la fois, rassurer et inciter les médecins à prescrire des activités physiques adaptées, notamment aux personnes atteintes de pathologies graves et de longue durée.
 
Christophe Delouche souhaite apporter sa contribution à l’amplification de cette démarche afin que le public soit de plus en plus sensibilisé mais aussi, incité à pratiquer. La labellisation, la vigilance à apporter aux écueils et écarts de suivi liés à l’auto déclaratif, le déploiement de cette loi, doivent s’inscrire dans une dynamique collaborative et collective dont les répercussions, largement amplifiées, ne pourront être que bénéfiques, voire salvatrices, pour tous les pratiquants. De tous les âges et notamment seniors…
 
Le sport pour une meilleure santé !
Prévenir plutôt que guérir… ou encore, pratiquer pour mieux vivre avec sa maladie. Depuis le 1er mars 2017, on le sait encore peu, le sport sur ordonnance est devenu réalité. En définissant des exigences très stricts les Ministères des Sports et de la Santé ont tenu à garantir aux patients de pratiquer une activité physique et sportive dans de bonnes conditions.
 
En devenant le premier groupe français labellisé, Elancia (créé en 2003) a à coeur de partager cette expérience et d’alerter sur l’importance d’une activité physique, reprise de manière progressive, adossée à des programmes personnalisés et des suivis individualisés. Christophe Delouche souhaite aujourd’hui contribuer à sensibiliser les personnes atteintes d’ALD -Affection Longue Durée- à renouer avec cet élan de vie qu’est l’activité physique et sportive.
 
Les bienfaits du sport sont reconnus par tous
Que ce soit pour rester en forme ou mieux vivre avec sa maladie, le sport peut apporter de véritables solutions. « Au quotidien, tout le monde devrait pratiquer une activité physique ; cela permet de « gagner en longévité » et de « travailler » pour sa santé. Une activité, même modérée, est bénéfique. Dans les faits, cela implique un changement de comportement, une bonne hygiène de vie et une prise de conscience » explique Jacques Bigot, Responsable du Pôle Ressources national Sport Santé Bien-être au ministère des Sports.
 
Selon l’OMS, le manque d’activité physique est la cause principale de 21 à 25% des cancers du sein ou du colon et d’environ 27% des cas de diabète. Trois heures de sport par semaine réduiraient d’un quart, les maladies cardio-vasculaires. Et un récent rapport a démontré les bienfaits du sport dans la lutte contre l’obésité…
 
Le décret, paru le 31 décembre au JO, va plus loin en matière de sport santé
Le texte porté par la députée Valérie Fourneyron, ancienne ministre des Sports, permet aux personnes souffrant d'une affection de longue durée (cancer, sclérose en plaque, diabète de type 1 et 2…) de se voir prescrire par leur médecin une « activité adaptée », ce depuis le 1er mars 2017. En revanche, si le sport constitue bien une thérapeutique non médicamenteuse reconnue, encore faut-il que l’activité physique soit adaptée, dispensée dans des conditions appropriées et dans des espaces sécurisés.
 
Toutefois, pour les patients atteints de pathologies chroniques, il n’est pas toujours facile de faire le tri face à la pluralité de l’offre. Mis en place par la Société Française Sport Santé (SF2S), une société regroupant des médecins, le label « Salle Sport Santé » répond à ce questionnement et à cet objectif. Il garantit une prise en charge personnalisée et progressive de chacun, le tout dans des conditions optimales de sécurité. C’est à la fois un gage de qualité et de sérieux. Elancia est le premier Groupe français labellisé Salle Sport Santé.
 
Sport sur ordonnance, loi Fourneyron, labellisation salle sport santé et Elancia : quelles articulations ?
Ce décret de mise en application -et particulièrement son article premier- repose sur trois piliers essentiels : le périmètre de l’intervention, les compétences pour les mettre en œuvre et, surtout, la transmission au médecin traitant afin qu’il puisse suivre les progrès de son patient.
 
Périmètre de l’intervention
Le premier article du décret reprend, notamment, la définition de l’activité physique dont la dispensation adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un mode de vie physiquement actif, sur une base régulière, afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobilisées relèvent d’activités physiques et sportives. Ils se distinguent des actes de rééducation, réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences.
 
Compétences pour mise en oeuvre
Ce même article prévoit que le médecin traitant puisse prescrire une activité physique déployée notamment par des professionnels et des personnes qualifiées disposant des prérogatives pour dispenser une activité physique aux patients atteints d’une ALD. Chez Elancia, tous les conseillers sportifs sont diplômés d’état ou universitaire et affichent leur carte professionnelle. Mais, caractéristique majeure validée par l’attribution du label Salle Sport Santé, chaque conseiller sportif a suivi une formation spécifique de « Coach Sportif Sport Santé » permettant une approche thérapeutique par la mise en place de cycles éducatifs sport santé, dans le cadre d’un parcours prévention santé.
 
Il est aussi précisé que la prise en charge des patients doit être personnalisée et progressive en termes de forme, d’intensité et de durée de l’exercice. Depuis quinze ans, la prise en charge de l’adhérent est complétement personnalisée chez Elancia qui procède à un bilan complet avec une analyse de masse corporelle et une recherche de Vo2max (débit maximum d'oxygène consommé lors d'un effort). Ceci permet au conseiller sportif de construire un programme personnalisé, adapté et sécurisé.
 
L’activité programmée de manière adaptée fait l’objet d’un suivi individualisé, au travers de bilans réguliers permettant d’évaluer la pratique et les progrès obtenus, tout en soutenant la motivation du patient. Pour ce faire, le groupe utilise des outils connectés qui enregistrent, en mesure numérique directe, les intensités et durées des entrainements réalisés, qu’elles aient été modifiées manuellement ou pas par le patient, évitant ainsi tous les écueils et écarts d’un suivi basé sur l’auto déclaratif. L’ensemble des données sont stockées et archivées.
 
Transmission au médecin traitant
Enfin, le dernier pilier de cette loi prévoit, avec l’accord des patients qui en seront également destinataires, que l’intervenant transmette périodiquement un compte rendu sur le déroulement de l’activité physique adaptée au médecin prescripteur, voire qu’il formule des propositions quant à la poursuite de l’activité et aux risques inhérents à celle-ci. 

Article publié le 10/03/2017 à 01:00 | Lu 5957 fois