La FRM se mobilise pour Alzheimer (partie 1)

De nos jours, 900.000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France. Si les chercheurs progressent dans la connaissance de cette pathologie, il n’existe pas encore de médicaments pour la guérir. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM) se mobilise tout le mois de septembre 2017 pour lever des fonds et faire progresser la recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies neurologiques.





La progression des lésions et des symptômes
La maladie d’Alzheimer a été nommée en référence à Aloïs Alzheimer, un médecin allemand qui, en 1906, en a fait la description pour la première fois chez l’une de ses patientes. Au départ, le patient éprouve des difficultés à enregistrer de nouvelles informations ou le contenu de conversations récentes.
 
Puis, des souvenirs plus anciens s’effacent. Ensuite, l’évolution est très variable d’un patient à l’autre mais on retrouve trois caractéristiques principales : l’aphasie, qui est la difficulté à trouver ses mots ; l’agnosie, c’est-à-dire l’incapacité à reconnaître et à nommer des objets ou des personnes familières ; et l’apraxie, qui correspond à des troubles dans l’exécution de certains gestes.
 
Après dix ou quinze d’évolution, certains malades présentent aussi des troubles du sommeil et de l’humeur.
 
- C’est la démence la plus fréquente au monde puisque, selon l’OMS, elle représente 60 à 70% de tous les cas de démence.
- En France, 900.000 personnes sont atteintes par la maladie d’Alzheimer. On estime que 225.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
- Cette maladie, pour laquelle il n’existe à ce jour aucun traitement efficace, touche une nouvelle personne toutes les 3 minutes en France et le nombre de personnes atteintes devrait doubler en moins de vingt ans.
 
Que se passe-t-il dans le cerveau ?
Le peptide bêta-amyloïde est naturellement présent chez l’Homme. Mais chez les malades, il s’accumule sous une forme anormale, constituant des agrégats entre les neurones appelés plaques séniles, plaques amyloïdes ou dépôts amyloïdes.

On constate aussi une accumulation d’autres protéines anormales (protéines Tau), sous forme de fibres à l’intérieur des neurones, qui conduit à la mort de ceux-ci. C’est ce qu’on appelle la dégénérescence neurofibrillaire. 

L’hypothèse qui prévaut actuellement suppose que les dépôts amyloïdes apparaissent en premier, puis, par des réactions en cascade, activent anormalement les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent et entraînent l’apparition des signes de la maladie.

Article publié le 21/08/2017 à 15:13 | Lu 928 fois