Grands froids et personnes âgées : attention danger !

Si les canicules sont dangereuses pour les personnes âgées, les températures très froides voire négatives, s’avèrent également très à risque pour les anciens. Alors que l’hiver semble s’installer sur l’Hexagone, le réseau Age d’Or Services vous offre quelques conseils pour protéger les anciens durant la saison hivernale.





On le sait tous, notamment depuis l’été 2003 : les canicules peuvent s’avérer extrêmement dangereuses pour les personnes âgées. Mais il faut également savoir que les périodes de grand froid représentent également un véritable risque pour la santé des anciens.
 
Alors que les premières températures négatives arrivent sur la France, l’un des spécialistes du service à domicile, l’Age d’Or Services vous propose quelques conseils pour protéger les ainés. Comme le souligne le communiqué, « les personnes âgées sont particulièrement sensibles aux baisses de températures de par leur diminution de la perception du froid, l’altération de leurs vaisseaux sanguins et leur plus faible masse musculaire ».
 
Afin de s’adapter aux fortes baisses de température en période de grand froid, notre cœur bat plus vite pour éviter que notre corps se refroidisse. Mais cette réaction peut s’avérer dangereuse pour les personnes âgées ou malades (tachycardie). De même, lorsque l’on reste trop longtemps exposé à des températures négatives, les risques d’hypothermie (lorsque la température corporelle passe en dessous de 35°C) ou de gelures augmentent. 
 
- En cas d’hypothermie, on frissonne et on grelotte. On présente des signes de fatigue, de somnolence, on fait preuve de maladresse (difficultés à parler ou à se saisir d’objets, ou encore perte d’équilibre).
- En cas de gelures, la peau présente tout d’abord des rougeurs, on peut éprouver aussi des sensations de brûlures. Puis elle se décolore, présente des tâches blanchâtres et des sensations d’engourdissement apparaissent : la gelure est alors avérée. 
 
Les bons gestes à avoir
- A domicile : il faut s’alimenter de façon équilibrée et convenable. Rappelons une fois encore que contrairement aux idées reçues, l’alcool ne réchauffe pas ! De plus, il convient de vérifier le bon fonctionnement de ses appareils de chauffage et de ne pas boucher les aérations (risque d’intoxication au monoxyde de carbone ; voir encadré ci-dessous). Attention aussi à chauffer mais sans surchauffer ! Enfin, aérer son logement au moins une dizaine de minutes chaque jour permet à l’air de se renouveler. 
 
- Dehors : lorsque l’on doit sortir de chez soi, il faut veiller à bien couvrir les parties qui se refroidissent le plus rapidement : cela va de soi, la tête, le cou, les mains et les pieds. Sachez que la technique de l’oignon, qui consiste à superposer plusieurs couches de vêtements est très efficace. Enfin, en cas de froid très intense, se couvrir le nez et la bouche permet d’éviter de respirer de l’air glacé (risque d’asthme). Se chausser de bonnes chaussures, dotées de semelles antidérapantes, permet de limiter les risques de chute sur la neige ou le verglas. Rappelons que les chutes peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les ainés.  
 
En cas de froid intense, l’entourage (famille, amis, voisins) doit veiller à prendre quotidiennement des nouvelles des personnes âgées afin de s’assurer qu’elles supportent bien ces températures glaciales. Des intervenants extérieurs peuvent prendre le relais et veiller sur elles. Par précaution, il est également conseillé aux personnes fragiles de se faire connaître des services municipaux, qui pourront alors intervenir de façon préventive pendant les vagues de grand froid.

​Intoxications au monoxyde de carbone

Rappelons que le monoxyde de carbone est un gaz totalement inodore, invisible et non irritant, mais extrêmement toxique. Les intoxications les moins graves provoquent des symptômes comme des maux de têtes, des nausées ou des vertiges, voire un évanouissement. Dans ses formes les plus graves, cette intoxication peut être lourde de conséquences : elle peut conduire à une hospitalisation, laisser des séquelles à vie, voire être mortelle. 
 
Ces intoxications surviennent généralement en présence de défauts d'aération doublés d’installations présentant un défaut ou mal entretenues, notamment au niveau des conduits d'évacuation… Par ailleurs, un quart des intoxications est due à un appareil non raccordé : utilisation prolongée d'un chauffage d'appoint ou fonctionnement dans un espace clos d'un groupe électrogène ou d'un brasero/barbecue. 

Article publié le 06/12/2016 à 00:34 | Lu 4200 fois