Etre financièrement plus libre à la retraite : en France et en Suisse

Que vous habitiez en France ou en Suisse, plusieurs moyens d’épargne vous permettent de compléter les pensions versées par les régimes de retraite de base et complémentaire obligatoires. Ces systèmes aident à préparer sereinement l’arrêt de toute activité professionnelle une fois l’âge de la retraite arrivé. Toutefois les plans de prévoyance retraite sont différents entre les deux pays. Alors comment accéder à une liberté financière à la retraite en France et en Suisse ? Explications.





En France : une prévoyance retraite collective ou individuelle
En France, lorsque l’on parle retraite, l’épargne semble être au centre des discussions. Dans un sondage réalisé par Opinionway et expliqué dans cet article, 92% des Français interrogés possèdent déjà au moins un produit d’épargne. Mettre de l’argent de côté reste donc un moyen de s’assurer un niveau de vie convenable à la fin de toute activité professionnelle. Outre l’investissement dans l’immobilier pour financer sa retraite, deux plans de prévoyance sont possibles : un plan collectif et un plan individuel.
 
Trois solutions du plan de prévoyance retraite collective
La prévoyance retraite collective est proposée au sein de l’entreprise ou par la branche professionnelle du salarié. Avec ce plan, trois systèmes d’épargne s’offrent à lui. Le salarié peut disposer d’une prévoyance retraite à cotisations définies. Dans ce cas de figure, le taux des cotisations est défini dans le contrat et le salarié reçoit une rente lors du départ à la retraite. Il peut aussi bénéficier de prestations définies où le montant de la pension est fixé en fonction du salaire et de l’ancienneté. Les plans d’épargne retraite collectifs (PERCO) sont également possibles dans le cadre d’un plan de prévoyance retraite mis en place avec l’entreprise.
 
Les plans d’épargne pour la prévoyance retraite individuelle
Comme son nom l’indique, cette prévoyance retraite se met en place de manière individuelle. Le salarié peut investir dans un plan épargne retraite populaire ou plus communément appelé PERP. C’est un contrat qui permet de verser de l’argent régulièrement pour toucher une rente ou un capital à l’ouverture des droits à la retraite du régime de base. Le PEA, plan d’épargne en actions, ainsi que l’assurance-vie sont les deux autres solutions qui sont proposées au salarié pour s’assurer une liberté financière à la retraite.
 
En Suisse : le système des 3 piliers
En Suisse, les systèmes de plan de prévoyance retraite paraissent beaucoup plus simplifiées qu’en France où les solutions d’épargne sont multiples. Du côté suisse, deux systèmes de prévoyance retraite cohabitent : le système de répartition (AVS) et de capitalisation. La retraite en Suisse repose sur trois piliers, les deux premiers piliers sont des modes d’épargne obligatoires. Et c’est à partir du troisième pilier que vous commencerez à avoir une liberté financière...
 
Ce système est facultatif et existe sous deux formes appelées pilier 3a et pilier 3b. Ce troisième pilier se présente sous la forme de comptes bancaires ou d’assurance et il est possible de calculer sa pension selon le système des trois piliers expliqué et détaillé sur Moneypark CH. Si vous voulez en savoir plus concernant les deux systèmes individuels facultatifs, voici quelques explications ci-dessous :
 
3a pilier : c’est une cotisation à l’initiative de l’employé. Les sommes qu’il versera pour ce système d’épargne seront déductibles fiscalement jusqu’à un plafond légal de 6.768 Francs suisses annuels pour 2016.
 
3b pilier : ce système est disponible pour toutes les personnes suisses habitant en Suisse ou à l’étranger, salariées ou non. Le montant des primes est libre et il n’y a pas de limites supérieures. Vous pouvez planifier le versement des capitaux à n’importe quel moment de votre vie, même avant l’entrée dans le monde professionnel ou après l’âge de la retraite. Libre à vous de déterminer le début et la fin du contrat d’assurance du pilier 3b. Ce système de prévoyance retraite est intéressant pour les personnes travaillant en Suisse et résidant à la frontière par exemple.

Article publié le 06/04/2016 à 07:15 | Lu 2275 fois