Et si une bonne audition vous permettait de rester en forme et de bien vieillir ?

On n’y pense pas toujours… Mais l’audition pourrait s’avérer être un bon moyen de rester en forme. Comment ? Eh bien tout simplement car désormais le fait de plus ou moins bien entendre fait partie des marqueurs positifs de l’hygiène de vie au quotidien. Dans cet esprit, il devient évident que prendre soin de son audition (et elle est mise à rude épreuve tous les jours) est primordial pour rester dynamique et en relation positive avec les autres. Voici donc quelques bonnes résolutions pour être tonique dès votre rentrée de septembre. A bon entendeur.


Gérer sa fatigue auditive

Notre audition est soumise à différentes pressions acoustiques tout au long de la journée : transports bruyants, travail assourdissant pour certains, musiques dans les magasins, restaurants trop pleins, télévision, radios, téléphone….
 
Tous ces bruits créent à la longue une véritable fatigue auditive. Avec pour conséquences : maux de tête, fatigue générale, sentiment d’oppression… L’accumulation répétitive de ces pressions sonores  installe une fatigue auditive et provoque l’usure de nos cellules sensorielles. Et plus elles s’usent et moins le cerveau auditif reçoit de stimuli et peut décrypter. Il devient donc plus ardu de comprendre son interlocuteur. Et lorsque la fatigue auditive s’installe, nos comportements changent : moins de patience, plus d’agressivité, arrivée de doutes…
 
Accorder des temps de récupération à nos oreilles

La « pause auditive » apparaît désormais comme le détoxifiant pour rester en forme. Auparavant, l’espace temporel de la nuit offrait ce temps de récupération indispensable. Aujourd’hui, le sonore envahit même cet espace jusqu’à lors préservé : écoute de MP3 lors de l’endormissement et parfois la nuit entière ; environnement bruyant (climatiseurs, circulation…). Selon le Dr. Mireille Tardy, médecin ORL membre du Comité Scientifique de l’association JNA, « il faudrait idéalement dormir dans une ambiance sonore n’atteignant pas 30 dB pour offrir un temps qualitatif de récupération au système auditif ». Au-delà, stress, gastrite, hypertension apparaissent.
 
Eduquer son acuité auditive

L’ouïe est l’un de nos cinq sens. Plus on le développe et plus on entre en « connexion » avec son environnement, plus on se laisse « toucher » par la sensorialité qui en découle. Eduquer son acuité auditive est donc une promesse pour décupler sa relation aux émotions, mais aussi, un gage de capacité à rebondir lorsque plus tard, lors de périodes de transition de vie, nous avons besoin de nous appuyer sur nos ressources intérieures pour accepter les changements psychocorporels et continuer à profiter de la vie.
 
Dans notre quotidien, l’oreille est habituée à être stimulée par des bandes de fréquences identiques et nous lui offrons peu d’espace pour aller visiter d’autres spectres. Il est donc vivifiant de « déranger » les connexions neuronales installées et en créer de nouvelles, plus riches et plus rapides. Nos différents cerveaux sont de vraies pâtes à modeler et nous sommes loin d’en avoir exploré toute l’ingéniosité d’adaptation et de développement potentiel.

Et si une bonne audition vous permettait de rester en forme et de bien vieillir ?
Se protéger des différentes pollutions sonores et aux sources de risque

Différents moyens existent pour préserver son système auditif ou lui offrir une pause : du simple bouchon mousse (idéal en open-space pour écrire une note ou lors du temps de pause au travail) au protecteurs avec filtre (pour conserver le plaisir de jouer d’un instrument, en concert) ou sur-mesure (lorsqu’il y a pratique régulière d’un instrument, participation à des concerts) au casque antibruit pour les enfants et les adultes lors d’activités bruyantes (karting, bricolage, utilisation de matériels de jardinage, vol long-courriers) et obturateur lors d’activités aquatiques. 

Développer la conscience de soi par l’audition pour une meilleure qualité des relations humaines

Prendre conscience de l’existence de ses oreilles comme élément de notre équilibre général est une étape nécessaire de l’investissement psychologique de soi et de l’éveil de soi. De fait nos deux oreilles font parties intégrantes de notre kit de naissance. Il est donc nécessaire et utile de prendre soin de ce capital auditif, au demeurant extrêmement fragile et dont on ne sait pas remplacer les cellules, pour tout simplement… Prendre soin de soi ! En appréciant mieux les capacités et les limites de ce sens, nous pouvons mieux accepter le lâcher prise dans la relation à l’autre et à la vie et découvrir de nouvelles émotions. 

Intégrer l’évolution de son audition dans les phases naturelles de transition de vie

Il nous faut l’accepter. Notre enveloppe corporelle et son organisme sont programmés pour vieillir… Et naturellement, les cellules de notre système auditif ne dérogent pas à la règle. La presbyacousie s’installe autour de soixante ans avec une tendance à devenir présente dès cinquante ans. Nier la perte de l’audition et « faire comme si » peut mettre en danger la qualité de notre relation à autrui alors que pour les experts, la relation sociale est le plus puissant stimulant neuronal existant à ce jour. Notre cerveau auditif a de plus en plus de mal à décrypter les stimuli du nerf auditif et de ce fait, nos connexions neuronales ont tendance à être moins dynamiques. Certes synonyme de changement, il est préférable d’investir psychologiquement sa perte d’audition pour agir. Ce changement intervient bien souvent au cours d’un changement d’un cycle de vie, d’une transition. Dans cet esprit, il devient donc primordial de prendre le temps de s’harmoniser avec soi-même, afin de rester ami avec soi et profiter pleinement.

Publié le 23/07/2014 à 14:15 | Lu 1182 fois