Création du Centre national des soins palliatifs et de fin de vie

Début janvier, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales annonçait la création du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Inscrite dans le cadre du Plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement en fin de vie, cette mesure vise à mieux informer les patients sur leurs droits effectifs.


Comme l’indiquait la ministre lors de cette annonce : « les soins palliatifs permettent d’apaiser les souffrances des personnes en fin de vie. Mais les Français sont très peu nombreux à être informés sur les soins palliatifs. Chacun doit connaître ses droits et être au cœur des décisions qui le concernent ».  
 
C’est dans ce contexte qu’est né ce nouveau centre, issu de la fusion du Centre national de ressources en soins palliatifs et de l’Observatoire national de la fin de vie, qui sont hébergés par la fondation La Croix Saint Simon.
 
Plus concrètement, ce centre aura pour mission de contribuer à une meilleure connaissance des soins palliatifs et de l’accompagnement en fin de vie. Il sera également chargé, d’ici un an, de mettre en œuvre une grande campagne nationale de communication à destination des Français sur les soins palliatifs.
 
Rappelons que seuls 20% des Français ont accès aux soins palliatifs, selon des chiffres du ministère de la Santé publiés en décembre, lors de l'annonce du lancement d'un plan spécifique pour développer ce type de soins.
 
Chaque année, 545.000 personnes meurent en France. Hier encore, un mur de silence entourait la douleur, la souffrance et la solitude qui accompagnaient la fin de vie... C’est seulement dans les années 80 que le mouvement des soins palliatifs a émergé dans l’Hexagone et sont désormais reconnus par les pouvoirs publics.

A ce jour, la nouvelle loi sur la fin de vie élaborée par les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (Les Républicains) vise à préciser certaines ambiguïtés de la loi précédente, celle adoptée en 2005. A noter que le texte actuel rend les directives anticipées plus contraignantes et prévoit une sédation « profonde et continue jusqu’au décès ».

Publié le 01/02/2016 à 01:00 | Lu 3131 fois