Congrès des Notaires de France : solidarité bien ordonnée commence par soi-même

Le prochain Congrès des Notaires de France (17/20 septembre 2017) aura pour thème : « # Familles # Solidarités # Numérique, le notaire au cœur des mutations de la société ». Focus sur la solidarité.





Les seniors de demain, ce sera nous ! Nous serons nombreux, avec des revenus d’origine privée et publique incertains. Plus que jamais, il faut anticiper et organiser de nouvelles solidarités face à la dépendance.
 
La France compte actuellement douze millions de personnes âgées de 65 ans ou plus en France. Entre le début des années 2000 et 2050, le vieillissement de la population aura augmenté de plus de 80 %. Il va engendrer des conséquences importantes pour notre société, à des niveaux très différents, notamment dans les domaines de l’urbanisme, de l’immobilier ou encore des transports. Les solidarités intergénérationnelles ou des collectivités vont nécessairement devoir se renouveler. Comment optimiser son logement à la retraite ? Comment se faire représenter en toute sécurité ? Quelles sont nos obligations envers nos aînés ?

Anticiper son incapacité future
Le phénomène n’est pas nouveau mais tend à s’accélérer. Il pose le problème de la représentation : la personne vieillissante est parfois diminuée sur le plan physique ou intellectuel et a besoin d’être assistée, voire représentée. D’autant qu’elle est de plus en plus prise en charge par des personnes étrangères à la famille. Il existe une variété de modes de représentation de la personne dépendante dont certains peu usités sont pourtant très utiles en pratique.
 
Valoriser son logement tout en restant chez soi
Le vieillissement de la population pose également le problème des ressources et du logement des personnes âgées. La plupart sont viscéralement attachées à leur domicile. Mais peu ont conscience que ce domicile ne représente pas seulement un toit mais aussi des revenus potentiels. Ce qui mériterait d’être mieux connu, d’autant que le revenu médian des seniors est d’environ 1.600 euros par mois et que leur catégorie est caractérisée par une grande hétérogénéité de revenus qui s’accentue depuis le début des années 2000. Il existe donc des moyens pour la personne âgée de se maintenir dans son logement tout en en tirant des revenus ou tout en le transmettant.
 
Des solutions alternatives
Si le logement n’est plus adapté, diverses aides publiques interviennent pour le rénover. L’enjeu est important car seulement 6% des logements sont adaptés à la vie quotidienne de personnes en perte d’autonomie et près de 300.000 chutes ont lieu chaque année à domicile. Et si le maintien à domicile n’est plus possible, il faut alors s’interroger sur quel logement collectif peut correspondre à quelle dépendance (« résidences autonomie », Ehpad, …).

​Obligation alimentaire envers les ascendants, beaux-parents inclus !

Il n’y a pas que les parents qui doivent assistance à leurs enfants, la réciproque est vraie en cas de besoin. Or, non seulement les enfants en sont redevables, mais aussi les petits-enfants, les gendres et belles-filles. Par exemple, une belle-fille devenue veuve doit subvenir à cette obligation vis-à-vis de ses beaux-parents à partir du moment où elle a eu des enfants avec son époux prédécédé. Si le délit d’abandon de famille est constitué, l’ingrat(e) risque jusqu’à deux ans de prison et 15.000 euros d’amende.

Article publié le 30/03/2017 à 01:00 | Lu 2065 fois


Dans la même rubrique
< >

Mercredi 21 Février 2024 - 10:00 Bientôt la fin du permis de conduire à vie ?