Carmat : un deuxième patient a été implanté le 5 août dernier

Huit mois après la toute première implantation au monde d’un cœur artificiel Carmat, un second patient vient de bénéficier de cette prothèse cardiaque française révolutionnaire. L’opération a eu lieu au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes le 5 août dernier sur une personne atteinte d’insuffisance cardiaque terminale et ne pouvant bénéficier d’un greffon cardiaque issu de donneur.





Carmat, DR
Cette intervention chirurgicale particulièrement délicate s’est déroulée dans de bonnes conditions il y a plus d’un mois.
 
Elle a été conduite cette fois-ci par le Professeur Daniel Duveau et son équipe, en collaboration avec le Professeur Christian Latremouille de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et en présence du Professeur Alain Carpentier, inventeur de cette prothèse cardiaque et cofondateur de la société Carmat.
 
Il s’agit donc de la deuxième opération de ce type. En effet, après avoir reçu l'autorisation en septembre 2013 de procéder aux essais cliniques de faisabilité, pour la première fois au monde l'implantation d'un coeur artificiel bioprothétique avait eu lieu le 18 décembre 2013 à l'Hôpital européen Georges-Pompidou.
 
Cette toute première implantation s'était  déroulée de façon satisfaisante, la prothèse assurant automatiquement une circulation normale à un débit physiologique. Le patient, Claude Dany, 76 ans, qui souffrait depuis des années d'une insuffisance cardiaque ayant atteint un stade terminal, était cependant décédé 75 jours après l'installation de sa prothèse. Une défaillance technique serait à l’origine de son décès survenu le 2 mars dernier.
      
Rappelons que Trois centres hospitaliers français ont été sélectionnés pour participer à l'étude de faisabilité : l'hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), le Centre chirurgical Marie-Lannelongue du Plessis-Robinson et le CHU de Nantes où vient donc d’être réalisé la deuxième implantation.
 
Marisol Touraine, ministre de la Santé a présenté tous ses voeux au patient. La ministre salue cette nouvelle implantation, une innovation qui permet de maintenir l’espoir de nombreux patients souffrant d’insuffisance cardiaque terminale. Cette intervention confirme que la transplantation cardiaque entre dans une nouvelle ère, grâce à l’engagement et au talent des chercheurs et à l’esprit d’entrepreneur des médecins français.
 
Cette technologie novatrice pourrait constituer à terme, une précieuse alternative à la transplantation cardiaque, trop rarement disponible pour les millions de personnes atteintes d'insuffisance cardiaque dans le monde.

Article publié le 09/09/2014 à 04:37 | Lu 5539 fois